L’évolution des recettes fiscales réalisées par la DGI, de janvier à fin avril 2024 nous permet de tracer un graphique qui montre la tendance générale et, une représentation visuelle des efforts accomplis par la DGI, dans la mobilisation des recettes fiscales, au cours du premiers trimestre 2024.
Selon les statistiques de la DESCOM, les prévisions budgétaires assignées à la DGI sont de l’ordre de 13.812.443.978,350 CDF pour l’exercice 2024. Les recettes fiscales mobilisées de janvier à fin avril 2024 sont de 5.472.915.741.392,32 CDF.
L’écart observé entre les assignations annuelles et les recettes cumulées au premier trimestre est de 8.339.528.236.957,68 CDF qui représente les recettes que la DGI doit mobiliser ou dépasser dans les 8 mois.
Si nous divisons les 8.339.528.236.957,68 CDF par 8, c’est-à-dire le nombre des mois à couvrir, nous obtenons une moyenne arithmétique théorique de 1.042.441.029.619,71 CDF qu’il faut atteindre chaque mois ou dépasser.
Dans l’hypothèse de cette moyenne théorique, il convient de noter que la DGI atteint chaque année des pics des recettes fiscales, lors du payement de quatre acomptes prévisionnels de juillet, août, septembre et novembre.
Le programme du gouvernement Judith Suminwa, pour le quinquennat 2024-2028, s’est donné un budget de 92.9 milliards de dollars américains ou encore 86 milliards d’Euros, avec une moyenne annuelle de 18.47 milliards de dollars américains.
La DGI intervient chaque année à concurrence de 35% au budget national.
Si nous considérons la moyenne annuelle de 18.47 milliards de dollars américains, la suite part de la DGI est estimée à 6.1 milliards de dollars américains l’an, alors que les recettes fiscales au premier trimestre 2024 avoisinent ce montant.
Si nous prenons en considération la suite part de la DGI et les autres régies financières notamment la DGDA et la DGRAD, si toutes les autres choses restent égales par ailleurs, ceteri paribus, notamment la discipline budgétaire, et la rationalité dans les dépenses publiques, le gouvernement Judith Suminwa pourrait réaliser son contrat programme.
Plusieurs raisons poussent à l’optimisme. Depuis son avènement à la tête de la DGI, le Directeur général des impôts Barnabé Muakadi Muamba, s’est démarqué de ses prédécesseurs, dans la mobilisation des recettes fiscales avec des montants jamais atteints auparavant.
Comme vous pouvez le constater sur le graphique, la courbe des recettes fiscales réalisées est toujours au-dessus des prévisions budgétaires.
Les recettes fiscales cumulées au premier trimestre 2024 sont de 5.472.925.741.392,32 CDF traduisant la courbe des recettes réalisées toujours au-dessus de la courbe des prévisions. Les deux courbes ne sont pas rectilignes, elles présentent des coudes avec des segments ascendants ou qui descendent en fonction du niveau des prévisions gouvernementales.
La tendance générale du graphique montre que cette administration fiscale est efficace dans la mobilisation des recettes avec un certain optimisme néfaste à corriger dans les mois à venir pour éviter des contre-performances.
Que de croire que tout va bien dans le meilleur du monde, comme les libéraux qui pensent à tort qu’il faut laisser faire, et que les choses reviendront à la normale.
Alex Tutukala Kibambe, Journaliste économique