La société congolaise fait face à plusieurs abus dont la plupart proviennent des médias audiovisuels et des internautes qui diffusent à la longueur des journées des images qui choquent et dérangent les bonnes mœurs au point d’avoir de l’influence négative sur la jeunesse qui en est exposée. Ainsi face à ces dérapages et conformément à ses prérogatives, le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication veut saisir le taureau par les cornes et limiter les dégâts dans la dépravation des mœurs et l’éducation de la société.
Voilà pourquoi, cette institution d’appui à la démocratie organise le 12 juin prochain à Kinshasa précisément à l’hôtel Pullman « Une retraite « avec les professionnels des médias et les chroniqueurs, les utilisateurs des réseaux sociaux appelés communément « Influenceurs ». Son président, Me Christian Bosembe l’a annoncée au cours de l’émission « Politiquons » de Jean-Pierre Kayembe diffusée dans la chaîne youtube « Non à la Balkanisation «.
Au total 100 personnes dont 50 professionnels des médias et 50 influenceurs sont attendus à cette rencontre avec le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication pour des échanges et discussions sans tabous pour se mettre d’accord sur les contenus à diffuser dans les médias et dans la toile. Disposant des actes juridiques pouvant sanctionner tout dérapage dans les medias et autres canaux de communication, le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication veut non seulement faire un rappel à l’ordre mais surtout sensibiliser ses interlocuteurs face aux dangers qui guettent la société congolaise avec des contenus inappropriés qui contribuent négativement à la dépravation des mœurs. Parmi ces actes juridiques figurent la loi organique, le code du numérique, la directive sur les réseaux sociaux, etc…
Que des images choquantes ou des propos désobligeants sont diffusés à temps et à contretemps malheureusement par ceux qui sont censés être des éducateurs de masse , des redresseurs de la société, a constaté avec regret et amertume le régulateur des médias congolais. A cet effet, maître Christian Bosembe pense qu’il faut limiter les dégâts. « Nous ne sommes menacés pas seulement sur le front militaire avec la guerre dans l’Est du pays. Aux côtés de cette menace, il y a d’autres menaces telles que culturelle et éducationnelle et nous n’avons pas le narratif qu’il faut pour y faire face. D’où, il faut le construire, il faut changer le paradigme communicationnel , il nous faut développer un concept à savoir « la citoyenneté numérique « , a déclaré le président du CSAC.
Ainsi à l’issue de cette rencontre, les deux parties signeront une charte de bonne conduite. Le souci pour le CSAC est que chaque journaliste, chaque influenceur se remette en question avant de diffuser ou publier son contenu , voir si cela correspond à cette charte. De ces 100 participants, un groupe restreint bénéficiera de l’accompagnement de CSAC qui le prendra en charge financièrement afin que leurs contenus impactent positivement sur le public. Et les journalistes et les influenceurs évoluant en province bénéficieront aussi d’une formation similaire que dispensera le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication, a promis son président.
RSK