Le président du bureau provisoire de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso, a ouvert, mardi 20 février 2024, les portes de son cabinet de travail à Mme Marie-Thérèse Fifi Masuka Saini, députée nationale élue de Kolwezi et gouverneure ai de la province du Lualaba.
Au menu des échanges, la gouverneure ai du Lualaba est venue recevoir de l’autorité et président du Présidium de l’Unions sacrée de la nation des orientations par rapport à la santé de l’USN au sein de la province.
Au sortir de l’audience, Fifi Masuka s’est exprimée en ces termes : « En tant qu’élue de la province du Lualaba, dans la circonscription de Kolwezi, et vice-gouverneur du Lualaba, il était tout à fait normal de pouvoir passer pour présenter les civilités auprès de l’autorité de notre Assemblée nationale, non pas seulement l’autorité de l’Assemblée nationale, il est aussi président du Présidium de l’Union sacrée. Et moi, je le représente au niveau de la province du Lualaba. Raison pour laquelle, nous avons échangé après l’élection au niveau national, provincial et municipal. Je suis aussi venue voir mon autorité afin de recevoir les orientations par rapport à la santé de l’Union sacrée dans la province ».
Et avant de préciser par ces mots : « La raison qui m’amène ici est purement politique. En tant que députée nationale, il était important de voir mon mentor, pouvoir s’imprégner de quelques conseils, continuer le mandat que nous allons choisir. Par rapport à aujourd’hui, nous sommes députée nationale, provinciale et nous occupons le poste de gouverneur ai et je suis venue demander conseil ».
Frappée d’incompatibilité, Fifi Masuka a choisi de siéger à l’assemblée provinciale.
« Nous avons déjà déposé la lettre de ce que nous avons choisi. Nous restons au niveau provincial. C’est pourquoi nous rentrons sur la ville de Kolwezi. L’assemblée provinciale va valider le mandat des députés provinciaux. Donc, nous avons choisi cette voie-là pour continuer. Au niveau de l’USN, nous avons besoin de la base. Comme le présidium nous l’a répété, nous a besoin de la base. Raison pour laquelle nous allons continuer de travailler à partir de la base », a-t-elle confié par ailleurs.
De son côté, le président du bureau provisoire, Christophe Mboso, a éclairé l’opinion sur ce qui se passe avec les personnes frappées d’incompatibilité.
« Pas de démission, ils doivent choisir entre l’Assemblée nationale et les fonctions qu’ils occupent ou qu’elles occupent. Donc, il y a un choix à faire. Il n’y a pas de démission, les ministres présentent leurs démissions, le cas échéant, chez le Premier ministre. Celui-ci, à son tour, présente chez le président de la République. L’Assemblée nationale ne reçoit pas de démissions de qui que c’est soit. Il y a des ministres, vice-ministres et mandataires, qui ont fait le choix de siéger à l’Assemblée nationale. Les autres ont opéré le choix de rester là où ils travaillent aujourd’hui. Celui qui n’aura pas choisi jusqu’à minuit de siéger à l’Assemblée nationale, il aura renoncé à son mandat », a expliqué Christophe Mboso.