Lequotidien
Comme exige le contexte actuel,
la Suisse a assuré qu’elle reste « engagée » pour trouver une solution politique à la crise dans l’Est de la RDC, où les combats font rage entre l’armée congolaise et les rebelles du M23 soutenus par l’armée Rwandaise.
Dans ce cadre, Berne a encouragé les présidents Félix Tshisekedi et Paul Kagame à entamer « un dialogue sincère et apaisé », dans les meilleurs délais.
Adrian Hauri, représentant permanent adjoint de la Suisse à l’ONU, a noté que le risque d’une nouvelle escalade et d’une transformation du conflit dans l’Est de la RDC en un conflit régional plus large est « réel et croissant ».
Selon lui, les activités des groupes armés opposés à des Etats de la région, de même que la militarisation accrue à l’Est du pays, accentuent ce risque.
A l’instar de la Russie et des USA, la Suisse a estimé que « seule une solution politique peut mener à un apaisement durable ». Ainsi, le diplomate Suisse a appelé à nouveau les parties au conflit à reprendre les négociations, et à s’engager dans un processus politique crédible et inclusif.
«Nous saluons les efforts réalisés dans le cadre du processus de Luanda. Nous encourageons les présidents Tshisekedi et Kagame à entamer un dialogue sincère et apaisé, dans les meilleurs délais », a déclaré mercredi devant le Conseil de sécurité de l’ONU le diplomate Suisse.
Réaffirmant la disponibilité de son pays à soutenir les efforts diplomatiques et les discussions de paix sur le terrain, il a appelé les membres du conseil de sécurité à parler d’une voie unie pour que les efforts régionaux sous le chapitre VIII de la Charte de l’ONU, se concrétisent et mènent à une désescalade immédiate du conflit.
« Et c’est pourquoi nous réitérons encore une fois notre appel au Rwanda à cesser immédiatement tout soutien au M23 et à retirer ses soldats présents sur le territoire de la RDC. Dans le même temps, nous appelons à ce que le soutien apporté aux groupes armés, y inclus les FDLR, par certains éléments des FARDC cesse », a souligné Adrian Hauri.
Il sied de rappeler que les initiatives diplomatiques se poursuivent. Le médiateur João Lourenço a rencontré, le 27 février, à Luanda, le président Félix Tshisekedi, qui a accepté de rencontrer son homologue Paul Kagame sous certaines conditions, notamment le retrait des troupes Rwandaises du territoire congolais, la cessation des hostilités et le cantonnement du M23.
Le 11 mars, le président João Lourenço Gonçalves a reçu le président Kagame à Luanda. Après cette rencontre, le ministre des affaires étrangères de l’Angola, Tete António, a annoncé qu’une réunion entre les présidents de la République Démocratique du Congo et du Rwanda pourrait avoir lieu prochainement.
Une situation qui laisse en suspens, la population congolaise qui attend la restauration de la paix dans cette partie Est de la République Démocratique du Congo.
JL Makoyi
