Siégeant ce jeudi 28 novembre au cours d’une audience, le Tribunal de paix de Kinshasa/Kinkole a décidé de placer l’opposant Jacky Ndala sous mandat d’arrêt provisoire.
Après instruction et plaidoiries, le Ministère public a requis trois ans de servitude pénale à l’encontre du prévenu Ndala, accusé de propagation des faux bruits.
Selon le Ministère public, Jacky Ndala aurait tenu sur les réseaux sociaux des propos faisant état de viols et mauvais traitements qu’il aurait subi dans sa cellule lors de son incarcération, des propos qui seraient faux.
« Dans la journée de ce 28, il devait y avoir bien sûr l’instruction du dossier sur les prétentions des faux bruits contre Monsieur Jacky Ndala par la partie dite République et par le Ministère public. Au sortir de cette instruction, il y a eu bien sûr des plaidoiries des parties et le Ministère public a demandé à ce que Jacky Ndala, conformément à l’article 68 du code de procédure pénale, soit maintenu en attendant la décision du tribunal. Donc dans les réquisitions du Ministère public, il demande trois ans de détention et 1.000 dollars pour la partie République pour dommages-intérêts mais également 1 million pour frais de dommage à la justice », a déclaré Maître Biselo, avocat du prévenu.
Actuellement, l’affaire est prise en délibérée, en attendant le jugement dans le délai prévu par la loi.
Jacky Ndala crie au scandale
De son côté, l’avocat de Jacky Ndala a accusé l’Etat congolais de vouloir banaliser le viol présumé de son client, en protégeant des “brebis galeuses de ses services”.
L’affaire dite “Sodomie” oppose Jacky Ndala à l’influenceuse Denise Mukendi Duschautshoy. Elle avait éclaté en deux procès séparés. Le premier est celui où Denise Duschautshoy est poursuivie par le Ministère public devant le Tribunal de paix de Kinshasa-Ngaliema pour faux bruits. Ici, Jacky Ndala est partie civile pour injures et imputations dommageables qu’il aurait subies.
Le second est celui où le Ministère public et la République poursuivent Jacky Ndala pour faux bruits, toujours dans le cadre de cette histoire de sodomie qu’il aurait subie pendant sa détention dans les cellules de l’Agence nationale des renseignements (ANR).
Bernetel Makambo