Depuis que la Rdc a commencé la déconstruction des thèses mensongères de Kagame reposant sur les FDRL pour justifier l’agression du grand Congo, le Rwanda se voit obligé d’abandonner un sujet qui ne trouve plus preneur et dont le discours ne passe plus. Contre toute attente, il se permet de réclamer certains territoires congolais. Dans son ivresse et ses velléités expansionnistes, Kagame voudrait dire à la communauté internationale, qu’au-delà de la feuille de route de Luanda (Angola), il n’est pas prêt à abandonner les territoires conquis qu’il juge appartenir à son pays. Aux autorités congolaises de bien analyser cette énième provocation, et de lui réserver une réponse appropriée.
Le discours du président de la République, Félix Tshisekedi devant le président de la Confédération Helvétique, aura été cette goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Félix Tshisekedi est convaincu que son pays est victime de l’agression de la part de son minuscule voisin. A l’en croire, le M23 a été manipulé par le Rwanda dans le but de déstabiliser la région pour des intérêts qui n’ont rien à avoir avec l’insécurité du Rwanda. Parce que ce prétexte du soutien de la Rdc aux FDLR est fallacieux. « Les FDLR est une force résiduelle aujourd’hui qui est un danger que pour la Rdc, parce qu’ils sont devenus des coupeurs de routes qui n’ont plus de revendications politiques contre le Rwanda. C’est plutôt pour des intérêts autres que le Rwanda nous a fait cette guerre », martèle-t-il.
A travers cette prise de parole, Tshisekedi à lui seul a vidé tout l’argumentaire de Kagame, qu’il se voit obligé de chercher autre chose pour toujours se rendre crédible au niveau de la communauté internationale. Depuis des années, le Rwanda vit des mensonges et de la victimisation. C’est ce contexte de mensonge qui lui a attiré beaucoup de faveurs au niveau de la communauté internationale. Maintenant que la Rdc commence à déconstruire ces thèses surannées, le Rwanda est obligé de chercher une autre recette, pour justifier sa présence en Rdc.
Si cette sortie hasardeuse de Kagame doit interpeller les autorités congolaises, celles-ci doivent désormais comprendre le langage de Kagame. A l’en croire, ses militaires ne vont pas quitter l’Est du pays via les négociations. Ce n’est que par la guerre ou la force que la Rdc délogera les rwandais et se faire ainsi respecter.
A partir de ce moment, il est facile de comprendre les velléités expansionnistes de Kagame au moment où il est annoncé un retrait de ses troupes, puis leur cantonnement. Et il se dit, si et seulement si ses troupes quittaient la Rdc, comment vont-elles encore y retourner, maintenant que la Rdc s’y prépare en conséquence ? Il veut tout simplement envoyer un message à la Communauté des pays de l’Afrique de l’Est en leur disant qu’il n’était pas prêt à retirer ses troupes de la Rdc au risque de perdre le contrôle qu’il exerce sur certains territoires.
Et pourtant, le professeur Tshibangu Kalala n’a cessé de dire que le Rwanda n’avait aucune revendication de ce genre et s’il ose porter un tel litige au niveau de la justice internationale, il sera battu à plate couture, faute d’arguments. Voilà qui laisse certaines personnes dire que le Rwanda sera toujours un caillou dans le soulier de la Rdc, aussi longtemps qu’il n’a pas été chassé et battu militairement.
C’est dans ce contexte que le porte-parole du Gouvernement, le ministre Patrick Muyaya a indiqué via son compte tweeter que Kagame transgresse l’histoire. « Ses propos constituent une nouvelle provocation. Ce qu’il ne dit pas, ce qu’il est la cause de l’insécurité à l’Est. Créateur du RCD, CNDP, M23. Ce qu’il ne doit jamais oublier, ce que nous défendrons chaque centimètre de notre territoire », insiste-t-il.
Jean-Marie Nkambua