Son nom signifie « les Fruits ». Kalehe du nom Havu « Amalehe » donc fruits, n’est pas une fraise succulente, dans un jardin tranquille. Depuis la découverte du Lac Kivu par un aventurier Allemand, Gustave Götzen au 19eme Siècle, les anciens de la chefferie de Buhavu, groupement Mbinga-Sud rencontrés dans ce territoire, ont vécu avec les drames de Kalehe.
Il n’y aura pas un chant de cygne avant de révéler les drames du territoire de Kalehe, l’un de huit territoires de la province du Sud-Kivu. Il touche deux territoires du Nord-Kivu, Masisi et Walikale.
Ce territoire des hommes riches qui ont investis dans l’immobilier, le pétrole, les minerais et dans le commerce général à Goma tout comme à Bukavu est, malheureusement, sur le palmarès des catastrophes du monde.
Rien que depuis 1996 à aujourd’hui 2023, on compte une centaine de drames et des milliers de vies perdues.
D’abord, avec les rébellions, les groupes armés, les catastrophes naturelles, l’instabilité chronique de toute la région-Ouest riveraine du Lac Kivu inspire la question d’exorciser Kalehe.
Dans ce territoire où différents peuples étaient amenés par les missionnaires pour une évangélisation pentecôtiste, la grande catastrophe naturelle de 2015 avec 130 morts, celle du jeudi 1er décembre 2022 avec 2000 maisons détruites et 7 écoles dévastées n’arrête pas la liste.
Que faut-il faire ?
Il faut reboiser ce paradis appelé « Fruits » Kalehe. Il faut aussi exorciser ce coin sans être prestidigitateur.
Nos larmes diminuées par les tueries de Beni, de Rutchuru, de Masisi, de Yumbi renaissent sans arrêt par Kalehe. Ça doit s’arrêter un jour.