C’est dans la nuit de samedi à dimanche qu’une femme d’une soixantaine révolue a été trouvée abandonnée dans la rue, sur l’avenue Bibwa, dans la commune de la N’sele.
Selon des sources présentes au moment des faits, explique que cette femme a été vue jettée par ses enfants avec un sac contenant des vêtements à l’intérieur. La femme accusée de sorcellerie par ses enfants se retrouvait dans la rue exposée à toutes sortes des intempéries comme le froid, le soleil, la pluie, la faim et même l’insécurité.
La population s’inquiète du danger que court cette dame a fait appel aux autorités. Après quelques heures, la police est descendue sur le lieu pour faire le constat, la femme épuisée de famine n’arrive pas à s’exprimer correctement et elle maîtrise mieux le Tshiluba, la dame n’a pas donné plus de précisions sur son identité, sa provenance ou encore le pourquoi de son rejet.
La police s’est saisie de l’affaire pour enquêter et savoir réellement ce qui se passe.
” Nous avons vu cette maman ici depuis dimanche. Moi personnellement, je ne la connais pas. Elle n’est pas du quartier. Mais mes voisins disent avoir vu les gens descendre avec cette maman sur la moto et ils l’ont jeté. Je me plaints parce qu’elle est dans l’insécurité totale”, a déclaré Marie.
” J’aurais appris que cette dame est accusée de sorcière par ses enfants. C’est pourquoi on l’a abandonnée. Mais pourquoi ne pas l’amener à l’église pour qu’on la délivre, la jeter dans la rue n’est pas une solution”, a ajouté Mamie.
” Aujourd’hui, les églises divisent les familles”, a noté Gorge Katalay.
A Kinshasa, beaucoup d’ églises, à cause de certaines prophéties, des messages, des gens sont impliqués dans les accusations qui les désignent comme sorciers. Dans la plupart de cas, ce sont les enfants qui sont des victimes de ce phénomène.
Toutefois, il faudrait toujours examiner les prophéties et ne pas se précipiter de prendre la décision d’abandonner, car dit-on que la famille est sacrée.
Éthique Tebasombe