La BCC recommande le suivi rapproché des facteurs de liquidité susceptibles de perturber les principaux marchés en début d’année  

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Selon la conjoncture économique en bref, l’environnement économique national est marqué par la tendance à la stabilisation des principaux indicateurs macroéconomiques, résultant de l’application des politiques conjoncturelles prudentes. Ainsi, la croissance économique devrait demeurer résiliente. En effet, le taux de croissance attendu pour 2024 est de 6,0%, essentiellement tiré par le secteur extractif.

A la première semaine de janvier 2025, le marché des biens et services montre une légère décélération du rythme de formation des prix, en raison de la baisse des pressions sur la demande de certains produits post-festivités. Le taux d’inflation, qui était de 0,215% à fin décembre 2024, a baissé à 0,201% durant la première semaine de janvier 2025.

Cette réalisation porte l’inflation en glissement annuel à 11,76% contre une prévision de 7,8% à fin décembre 2025. Pour rappel, l’inflation annuelle a atteint 11,69% en 2024 contre une prévision de 12,0% et une réalisation de 23,8% en 2023.

La tendance observée au niveau de l’indice global est favorisée par les fonctions de consommation « Articles d’habillement et chaussures », « Logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles », « Transports », « Restaurants » et « Biens et services divers », qui ont enregistré une diminution dans leur rythme de croissance.

Au sujet du marché des changes, soulignons qu’au 02 janvier 2025, le cours officiel s’est établi à 2.850,88 CDF le dollar américain, représentant une dépréciation de 0,39% par rapport au 27 décembre 2024. Sur le marché parallèle, la dépréciation a été de 0,16%, situant le cours à 2.868,13 CDF. En 2024, le rythme de dépréciation de la monnaie nationale a sensiblement ralenti, soit 6,20% à l’indicatif et 6,29% au parallèle, contre des dépréciations respectives de 24,4% et 20,4% en 2023.

2024, année de la baisse de l’inflation globale

Au niveau international, l’année 2024 a été marquée par la baisse de l’inflation globale et la résilience de la croissance mondiale, en dépit d’un contexte marqué par la persistance des tensions géopolitiques et de la montée de la tendance protectionniste.

Il est à noter que la baisse significative de l’inflation, qui est passée d’un pic de 9,4% au troisième trimestre 2022 à 5,8% en 2024 contre 6,7% en 2023, s’est faite sans entrainer de récession au niveau de l’économie mondiale, contrairement à ce qui avait été indiqué. Par ailleurs, la croissance devrait se stabiliser à 3,2%, correspondant à son niveau de l’année précédente.

En rythme hebdomadaire, les prix mondiaux de principaux produits de base intéressant l’économie congolaise ont évolué de la manière suivante :

Le prix du baril de pétrole a atteint 74,15 USD, enregistrant une légère hausse de 0,57%, en raison de perspectives économiques positives en Chine. En rythme annuel, il a connu une baisse de 4,78% par rapport à fin décembre 2023 ; Le prix du cuivre s’est établi à 8.811,50 USD la tonne, en recul de 1,71% par rapport au 27 décembre 2024, tout en affichant une hausse de 3,29% par rapport à fin décembre 2023. Le prix du cobalt, quant à lui, s’est maintenu à son niveau de fin novembre 2024, à 24.050,00 USD, mais a chuté de 26,57% par rapport à fin décembre 2023.

Les prix du riz et du maïs ont connu des baisses respectives de 0,71% et 0,03%, pour s’établir à 308,17 USD et 167,37 Usd la tonne. Le prix du blé s’est négocié à 202,76 USD, en hausse de 0,86% par rapport au 27 décembre 2024. Au niveau domestique, il y a l’application des politiques budgétaires et monétaires prudentes et le renforcement de la coordination de celles-ci.

Facteurs de risque

Au plan externe, les facteurs de risque sont entre autres, les perspectives de croissance à moyen terme très faible ; la montée des tendances protectionnistes dans les grandes économies ; l’instabilité géopolitique (les conflits, les tensions commerciales et les sanctions) ; les problèmes posés par le changement climatique (catastrophe naturelle et transition énergétique).

Au plan interne, on cite les tensions anticipées sur le marché des changes, ainsi que sur celui des biens et services, résultant du processus de reconstitution de la trésorerie en devises des entreprises, après la période des festivités de fin d’année ; les effets du changement climatique ; la persistance du conflit dans la partie Est du pays.

Comme recommandations, la note de conjoncture en bref propose le maintien du renforcement de la coordination des politiques monétaires et budgétaires, afin de préserver la stabilité observée depuis plusieurs mois ; le suivi rapproché des facteurs de liquidité susceptibles de perturber les principaux marchés en début d’année ; la mise en œuvre des réformes structurelles visant à soutenir la production locale et à assurer une croissance solide et inclusive.

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