La CASE proteste contre les congratulations exprimées par le Président Félix Tshisekedi à l’endroit de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) de M. Denis Kadima Kazadi et s’inquiète de l’avenir de la gouvernance électorale chancelante en République Démocratique du Congo.
Pour M. Simaro Ngongo Mbayo, président de la CASE, féliciter la CENI alors qu’elle agonise d’insuffisances opérationnelles et techniques, revient à gratifier et même, à consacrer l’irrégularité du processus électoral. Ceci démontre que non seulement le Chef de l’État est alimenté d’informations inexactes et insincères sur la marche du processus électoral, mais aussi se fait implicitement complice de la dérive électorale comme indice de dictature basée sur des fraudes électorales massives et boueuses.
« Alors qu’il a été observé vendredi 30 juin 2023 un début de dialogue en vue de la recomposition de la CENI, le Président Tshisekedi s’affiche proche et même fanatique d’une administration électorale contestée par la majorité des Congolais », indique-t-il.
Pour la CASE, indique la même source, les échanges entre les quatre leaders de l’opposition et la CENI doivent permettre de présenter à M. Denis Kadima Kazadi les preuves pratiques de son incompétence et lui faire prendre une décision responsable de démission immédiate de la tête de la CENI.
Le Président Félix Tshisekedi dont le régime est agent du tribalisme électoral et de la fragmentation de la communauté nationale à moins de six mois des élections, n’a jamais daigné écouter les revendications du peuple en ce qui concerne l’amélioration de la qualité des élections. Alors qu’il avait retoqué la candidature de Ronsard Malonda pour manque de consensus, il décida malgré tout d’investir Denis Kadima, un personnage chargé des mêmes griefs et inexpérimenté. Depuis lors, le processus évolue clopin-clopant, s’embourbe et s’écarte du droit chemin en s’éloignant de toute possibilité de cohésion nationale et des valeurs d’inclusivité.
La CASE qui ne se fait aucune illusion sur un quelconque changement d’attitude du Chef de l’État en la matière, note que le processus électoral en République Démocratique du Congo est en danger.