Un autre journaliste Kenyan, John Muchangi, qui écrit pour The Star, a voulu savoir : « Quel est le plan du PEPFAR pour promouvoir l’accès à la thérapie antirétrovirale injectable à longue durée d’action et au nouveau produit injectable »– « la prophylaxie pré-exposition lenacapavir en Afrique ? »
Non, c’est bien ça, Johann. Nous pensons que les nouveaux développements survenus ces deux derniers mois, c’est-à-dire les résultats d’études menées en Afrique, montrent que l’administration de médicaments injectables préventifs à longue durée d’action peut limiter l’apparition de nouvelles infections de près de 100 %, s’ils sont administrés deux fois par an. C’est le cas du lenacapavir, produit par Gilead. Cela nous semble très prometteur.
« Nous avons des conversations très actives avec les dirigeants de Gilead. Nous nous sommes rencontrés à deux reprises lors de l’Assemblée générale des Nations unies et, la semaine prochaine déjà, nous nous réunirons à nouveau avec le Fonds mondial et la Fondation Gates – Bill et Melinda Gates – pour discuter des questions de tarification et d’accès. Nous pensons que cela pourrait changer la donne si nous l’utilisions de manière très ciblée, en identifiant véritablement la population ou la sous-population à risque, et si nous allons vraiment sur place pour administrer les médicaments à grande échelle et de manière cohérente. Car n’oubliez pas que vous devez utiliser ces médicaments ou ces injections deux fois par an pour le reste de votre vie. Nous sommes optimistes et pensons que nous parviendrons à un terrain d’entente – en termes de volumes et de prix – afin de pouvoir traduire ces nouvelles évolutions, les développements scientifiques, en programmes, des laboratoires de recherche à l’administration aux personnes qui en ont besoin, comme nous le disons.
Vous disposez également, à l’heure où nous parlons, d’une prophylaxie pré-exposition orale et injectable à longue durée d’action produite par ViiV, une société qui produit – la société que vous avez mentionnée. Mais cette intervention est administrée tous les deux mois.
Encore une fois, cela montre le pouvoir de la science et de l’innovation dans la lutte contre le VIH/sida. Qui sait, dans les années à venir, si nous avons la chance de bénéficier de la science, d’un investissement continu dans la science, nous pourrons peut-être disposer d’une prophylaxie pré-exposition à longue durée d’action qui ne sera administrée qu’une fois par an. Encore une fois, nous sommes très enthousiastes quant aux nouveaux développements du lenacapavir, injectable tous les six mois, mais nous avons encore du travail à faire pour que le prix en soit vraiment abordable, oui.