Le PAM opère dans un environnement extrêmement difficile et il adapte et modifie ainsi ses opérations selon les besoins, à condition que les ressources y afférentes soient disponibles.
Les risques sécuritaires posés par les groupes armés non étatiques créent des contraintes d’accès sur les principales routes d’approvisionnement. La capacité du PAM à atteindre certaines communautés qui en ont le plus besoin se trouve donc être limitée.
Cela est particulièrement vrai pour les programmes d’urgence et de nutrition du PAM à Rutshuru et Masisi, au Nord-Kivu et dans une grande partie de l’Ituri. Les restrictions de mouvement, y compris les barrages routiers illégaux, ont également un impact sur les coûts de nourriture et de transport, en particulier sur les routes menant aux terres agricoles ou aux marchés, perturbant ainsi la disponibilité alimentaire dans les zones touchées.
En conséquence, les familles sont parfois contraintes de recourir à des mécanismes d’adaptation périlleux pour trouver de l’argent et de la nourriture, ce qui entraîne souvent des risques en matière de protection. La violence basée sur le genre, parmi autant d’autres risques en matière de protection, constitue un défi supplémentaire dont le PAM doit tenir compte dans ses efforts de réponse. Par exemple, la protection des femmes et des filles lorsqu’elles ramassent du bois d.e chauffe pour cuisiner reste une préoccupation majeure
Le PAM est confronté à de multiples procédures de dédouanement très lourdes lors du transport de nourriture à travers les frontières internationales, ce qui retarde sa réponse humanitaire car la présence d’un groupe armé non étatique au Nord-Kivu et en Ituri oblige le PAM à traverser plusieurs pays voisins pour atteindre les sites de distribution.
Les livraisons du PAM sont également fortement impactées par d’autres problèmes de transport. Il s’agit notamment de mauvaises infrastructures routières, de conditions météorologiques extrêmes et de ressources.