Lors de son audience générale de ce mercredi 25 septembre, le Pape François est revenu sur les opérations militaires à la frontière entre le Liban et Israël, opposant l’armée israélienne au Hezbollah. Il a appelé la communauté internationale à mettre «tout en œuvre pour arrêter cette terrible escalade». «C’est inacceptable», a-t-il estimé.
Après les explosions des bipeurs puis des talkies-walkies appartenant aux membres du Hezbollah, faisant au moins 37 morts et plus de 3000 blessés la semaine dernière, les échanges de tirs se sont multipliés dans le sud du Liban. Ces dernières heures, plus de 500 personnes sont mortes au Liban, touchées par les tirs de l’armée israélienne. Ce mercredi 25 septembre, le Hezbollah a quant à lui annoncé avoir tiré un missile balistique sur Israël, affirmant avoir visé le quartier général du Mossad, les services de renseignements extérieurs israéliens, près de Tel-Aviv.
«Une terrible escalade»
Lors de l’audience générale, le Pape François s’est indigné de cette reprise des tensions, qui rappelle la dernière guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006. «Je suis attristé par les nouvelles en provenance du Liban, où d’intenses bombardements ont causé beaucoup de morts et de destructions ces derniers jours», a assuré le Pape François.
Prenant à partie la communauté internationale réunie à New York cette semaine pour l’Assemblée générale des Nations unies, le Saint-Père a espéré que «la communauté internationale mettra tout en œuvre pour arrêter cette terrible escalade». Un appel qui pourrait être entendu ce jour même: le Conseil de sécurité se réunira en urgence dans la soirée pour discuter de la situation au Liban a annoncé la présidence slovène du Conseil.
«C’est inacceptable»
Exprimant toute sa sympathie pour le peuple libanais «qui a déjà trop souffert ces derniers temps», le Pape a lancé un appel ferme aux deux parties belligérantes. Cette reprise des tensions meurtrières est «inacceptable», a-t-il martelé.
À la fin de l’audience, le Saint-Père a également eu une pensée pour tous les peuples qui continuent de souffrir de la guerre. «N’oublions pas les martyrs d’Ukraine, de Birmanie, de Palestine, d’Israël, du Soudan, tous les peuples martyrs. Prions pour la paix», a-t-il imploré.
Jean-Benoît Harel – Cité du Vatican