Bien que la situation sécuritaire dans l’Est de la RD soit toujours aussi préoccupante à tel point que le Bureau Conjoint des Nations Unies pour les Droits de l’Homme (BCNUDH) en République démocratique du Congo ait parlé d’au moins 166 civils victimes d’enlèvement 120 hommes, 31 femmes et 15 enfants, les lignes bougent aux fronts où les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) s’opposent à l’armée rwandaise qui tue et pille les richesses naturelles du Congo sous masque du M23. L’armée régulière ne cesse de faire sa progression significative et ce samedi le 25 mars 2023, plusieurs localités jadis sous contrôle des suppôts de Kagame sont tombées entre les mains des FARDC sous les lamentations du M23 /RDF qui crie à la violation des droits de l’homme. Les localités de Kagundu, Kabaya et Bunyole, la cité de Busamba sont tombés sous contrôle des FARDC depuis ce samedi 13h30 avant que l’armée congolaise lance un assaut sur Kitshanga Centre.
Des sources fiables aux Rwanda même, affirment que les Rwandais se disent trahis et déçus par leur principal infiltré dans les institutions congolaises et par Makanika le boss du M23, ce qui fait “qu’ils perdraient beaucoup d’hommes et la quasi-totalité de leurs vaches. Le doute s’installe donc dans l’opinion publique rwandaise. Selon elle, il n’y a presque plus de jeunes, tous sont tombés sur le champ de bataille”. Et d’ajouter, “Makanika va suivre Nkundabatware, Mutebusi et Makenga là où ils sont”.
L’opinion publique rwandaise accuse leur leaders du tutsipower de les “avoir trompés et estime qu’il n’y aurait pas des territoires à revendiquer au Congo. Et tout ce qu’ils veulent, c’est de vivre en paix n’importe où avec les congolais”.
L’offensive de la diplomatie pacifiste pour la manifestation de la vérité de Félix Tshisekedi semble peu à peu avoir raison de l’art de la diversion et du mensonge de l’ésoterisme ubwenge du tutsipower et de Kagame.
Si cette situation persiste, les jours sombres s’annoncent contre le régime de Kigali.
Certains infiltrés à Kinshasa et des relais à Goma et même au Rwanda disent être “prêts à témoigner contre les cerveaux de cette guerre car, les citoyens rwandais eux, n’y sont pour rien. Le Congo les avait accueillis avec un grand Cœur. On sait quand commence la guerre mais on ne sait pas quand et comment elle se termine”, affirme notre source.
Les forces d’autodéfenses locales ne sont pas en reste
En son temps, le Président Laurent Désiré Kabila, aujourd’hui disparus, avait dit que ‘la guerre sera longue et populaire’. C’est ce qui semble se concrétiser particulièrement ce week-end où le M23, pour son anniversaire le 23 mars, avait organisé un tournoi de football dames et messieurs dans les territoires occupés par ce groupe armé terroriste au stade Tata Mwami Ndeze à Rutshuru-centre.
Deux éléments RDF y ont été tués après que les Résistants Mai-mai aient fait irruption dans le stade où se trouvaient les ténors du M23. Le commandant Jacques Bitaba du M23/ RDF qui a organisé le match à Rutshuru centre y serait “neutralisé par les Résistants de l’auto défense”, selon un communiqué des Mai-mai.
Ces derniers accusent depuis toujours les rwandophones de fausses identités car, affirment-ils, ni tutsi ou hutu ni banyamulenge congolais n’ont jamais été mentionnées dans les annales ethnographiques du traité de Berlin datant de 1885. Cette communauté n’existe au Congo que depuis son transfèrement daté de 1921 lors de création de la Régie des Plantations du Congo-Belge sous l’égide du projet MIB (mission d’immigration de belges au Congo et de banyarwanda des colonies allemandes ayant perdu la guerre de 1914-18 sous l’arbitrage de la SDN (Société Des Nations) qui fut remplacée ONU en 1945.
Ces originaires du Rwanda et du Urundi étaient recrutés pour travailler dans les Plantations des colons belges tous simplement; ce fut pour le Kivu le cas des cultures respectivement de café, thé, quinquina, compatriote congolais originel émanant du décret de l’état indépendant du Congo du roi Léopold II de 1885 à 1908. Ils sont devenus ainsi des principales épines dans la chaire de la RDC particulièrement depuis l’assassinat du président hutu rwandais Juvénal Habyarimana par attentat le 4 avril 1994. Cet assassinat a été l’élément déclencheur du génocide rwandais dont les vagues continuent de décimer la partie est de la Rdc jusqu’à nos jours mais le bout du tunnel s’apercevoir peu à peu.
Pour nombre d’observateurs à Rutshuru, la nomination du nouveau gouvernement Sama Lukonde 2, avec l’entrée des poids lourds, le jour même de l’anniversaire de ce mouvement terroriste militairement éradiqué en 2013 mais ressuscité par le régime rwandais après instauration de l’Etat de siège au Nord -Kivu et en Ituri, aurait eu un effet dopage aux efforts des forces d’autodéfenses.
Les nominations de JP Bemba, Vital Kamerhe, Mbusa Nyamwisi et Patrick Muyaya dans les respectifs de la Défense, de l’Economie, de l’Intégration régionale et la Communication et Médias serait donc un message fort du Chef de l’Etat sur sa volonté d’en finir avec la guerre dans l’Est de la RDC. Ce qui semble perturber le sommeil de Paul Kagame.
Willy Makumi Motosia