L’accès à toutes les commodités de la vie, en milieu urbain est garanti par un revenu décent et régulier. Tout le monde n’est pas logé à la même enseigne. L’on a d’une part les nantis et d’autre part les démunis. Toutes les deux catégories fréquentent le même marché.
Dans certains quartiers ou communes de Kinshasa, les nantis côtoient les pauvres tandis qu’à la Gombe, Limete, Bandalungwa, Kintambo, Lingwala, Kasavubu, Kalamu, Lemba, ont y trouve des logements décents et des maisons modernes, voir même des bâtisses en hauteur. La distinction entre les riches et les pauvres a pour critère de base le revenu, la qualité de logement, les habitudes alimentaires, dans une moindre mesure l’accoutrement et les moyens de locomotion personnel.
Le vrai problème, c’est le pouvoir d’achat. Le prix d’un bien est fixé par deux courbes à savoir celle de l’offre et de la demande qui règlemente le marché des biens et des services. Plus un bien est rare sur le marché, plus son prix est élevé. L’offre d’un bien, c’est la quantité de ce bien offert sur le marché. Tandis que la demande de ce bien, c’est l’ensemble des personnes ou des ménages qui aimeraient acquérir ce bien.
Un consommateur qui dépensait 10.000 Fc pour deux poulets de 16 Kgs chacun change de comportement si le prix monte à 20.000 Fc, le consommateur X va migrer vers un autre bien d’un prix inférieur par exemple les cuisses de dindon ou encore vers un bien inférieur ou bien giffen.
Si le prix du Fufu augmente, le consommateur va migrer vers la Shikuange pour se situer sur une courbe d’indifférence inférieure à la première avec une satisfaction inférieure.
D’une façon générale, si les prix des produits de base augmentent, les personnes qui vivent dans une tranche de revenu de 100 dollars Us le mois auront tendance à migrer vers les biens inférieurs. Ce sont généralement les pauvres à faible revenu. Un pauvre est une personne qui vit avec trois dollars par jour. Les personnes qui habitent les quartiers périphériques et qui sont mal logés. Les familles nombreuses sans revenus fixes et réguliers se rabattent sur les légumes pour avoir un repas, parce qu’ils n’ont pas d’autres choix.
Ils ont juste besoin du fufu pour se remplir le ventre et se maintenir en vie. Les pauvres ne sont pas en mesure de se procurer de la viande ou du poulet trois fois par semaine.
Les communes ci-apres regorgent beaucoup de pauvres qui ont de la peine à dépenser 10 dollar par jour et par ménage. On peut citer entre autres communes, Masina, Makala, Kisenso, Selembao, Bumbu, Ngaba, Mont Ngafula, Ndjili. On peut y trouver des gens qui mangent une fois par jour et tardivement. Le grand réservoir des pauvres se trouve dans le district de Tshiangu et dans ses quartiers périphériques.
Un autre foyer des pauvres se trouve du côté de Ngaba à Mont Ngafula. Dans la commune de Barumbu dans le quartier Libulu, sur la route de poids lourds à Pakadjuma, le quartier Kingabwa, les périphéries de Ngaliema à Malueka, le Camp Luka, les périphéries de Bandalungwa et à Salembao.
On peut estimer à 60% le nombre de pauvres qui habitent la ville de Kinshasa et qui ne sont pas propriétaires. La plupart des ménages démunis consomment des légumes et le fufu de manioc au maïs et s’approvisionnent dans les petits marchés.
Les communes non citées ci-haut sont habitées par des personnes qui dépensent plus de 20$ par jour par ménage et un grand nombre des cadres qui composent la classe moyenne et des personnes qui disposent des grands revenus. Ce sont des ménages qui s’approvisionnent dans les Supers Marchés et font de la provision pour un mois, deux mois.
Ils ont un moyen de locomotion personnel, un logement décent et beaucoup d’avenues sont macadamisées, beaucoup de constructions sont en hauteur. Ils ont des équipements collectifs et des Supers marchés. L’eau et l’électricité sont disponibles pour tout le monde. Le moyen de transport en commun est disponible.
Alex Tutukala/Cp