L’expertise chinoise plus que nécessaire pour canaliser les eaux de pluie sur le Bld Triomphal

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A chacune des averses qui s’abattent sur Kinshasa, l’espace compris entre les avenues Kasa-Vubu (Place Cabu) et Libération (Cathédrale du Centenaire Protestant) se retrouve quasiment sous les eaux, de bout en bout du célèbre Boulevard Triomphal abritant le stade des Martyrs, le Palais du Peuple, le nouveau Centre culturel africain, l’immeuble de la Territoriale, le Musée National, l’Ecole infirmière de pilotage et le PNMLS, bref l’espace où se concentrent les grands ouvrages publics de la Chine en RDC.

Il n’y a pas plus irresponsable que l’État congolais

La précision à apporter d’emblée est que les Chinois ont prévu la canalisation de part et d’autre du Boulevard Triomphal. Ils ne sont toutefois pas responsables de l’ *entretien de la voirie urbaine*, charge relevant *exclusivement* des autorités congolaises.

Malheureusement, c’est là que le bât blesse.

En matière d’entretien d’infrastructures publiques, il n’y a pas plus irresponsable que l’Etat congolais, incapable de discipliner autant que ses propres services que ses administrés.

Joël Noël Sheke, ministre provincial du Plan, Budget, Emploi et Tourisme, retient plusieurs principales causes à la base des inondations à Kinshasa :

-non-curage depuis des décennies des caniveaux,

-manque de respect de normes urbanistiques,

-occupation des sites/zones non aedificandi,

-incivisme des Kinois ayant transformé les rivières et caniveaux en décharges publiques,

-absence de politique publique de gestion des déchets de manière intégrée et

-non fonctionnement du système d’évacuation et de drainage des eaux.

Il intervenait en tant que invité du Magazine LeDébat de Top Congo FM le 23 octobre 2024.

S’agissant particulièrement du Boulevard Triomphal, l’engorgement des rivières, des ruisseaux et des canalisations dans les quartiers voisins des communes de Kasa-Vubu, Kalamu, Limete, Lingwala, Kinshasa, Barumbu et même Gombe côté commercial est pour beaucoup dans les inondations.

En politique, le courage consiste à reconnaître ses limites

Le problème dans la communication politique actuelle est de répondre par des exemples d’ailleurs, communication traduisant la politique de l’autruche.

Pendant qu’on se plaint des dégâts des inondations qui se produisent dans la ville et on interpelle les autorités nationales et provinciales, la communication adoptée est de présenter les mêmes dégâts aux États-Unis, en France, en Chine, en Libye etc. On s’accroche au changement climatique comme pour asseoir la thèse de la fatalité.

Pourtant, à la différence des pays cités, en RDC, particulièrement à Kinshasa, il est question principalement de non assainissement de l’environnement.

Les Pouvoirs publics, nous venons de le dire, peinent à discipliner les gouvernés. Les mesures prises dans la gestion des déchets plastiques, dont le ramassage rémunéré des bouteilles, se révèlent inefficaces.

Que faire, s’agissant précisément du Boulevard Triomphal ?

Faute peut-être d’expertise et probablement de financement dans leur chef, les autorités n’ont pas à se gêner à recourir à la coopération sino-congolaise. Après tout, du Boulevard Lumumba à Limete à l’avenue de Libération à Lingwala, le Boulevard Triomphal témoigne de cette coopération : École de pilotage des infirmiers, Immeuble de la Territoriale, Centre culturel africain, Palais du Peuple et Stade des Martyrs sont les oeuvres de la coopération sino-congolaise.

Pour sauvegarder tous ces, il n’y a rien de mieux que l’expertise chinoise, tous domaines confondus.

Et là, tous les yeux se tournent naturellement vers la SICOMINES SA, aujourd’hui partenaire privilégié de la RDC dans le chantier des voies des communications (routes) et celui des constructions immobilières.

Comme relevé dans la dernière livraison intitulée *”S’étant finalement révélé positif, le contrat sino-congolais peut aussi être dupliqué dans d’autres provinces sur base de leurs ressources naturelles”, si, dans le cadre du contrat sino-congolais, la Sicomines ne l’avait pas financé, le barrage de Busanga ne serait peut-être pas fonctionnel à ce jour ou si la Sicomines ne l’avait pas financée non plus dans le cadre du Cinquantenaire de l’Indépendance en 2010, la voirie urbaine de Kinshasa serait une catastrophe.

Alors, on persiste et signe au regard de ce qui précède : on ne peut pas trouver que du mal dans le troc.

En politique, le courage consiste aussi à reconnaître ses limites, c’est-à-dire à recourir à ceux qui ont la solution à un problème posé, tous domaines confondus.

PROCHAINEMENT : _Révision de la Constitution : tant que Félix Tshisekedi n’aura pas levé l’état de siège, tout débat côté Udps est sans objet !

Omer Nsongo die Lema

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