La plénière du lundi 29 mai 2023, consacrée à l’examen et vote de la loi sur la répartition des sièges, a enregistré un incident. Au moment où e vice-ministre de l’Intérieur devait prendre la parole pour présenter l’économie de ce projet de loi, un député FCC a sollicité la parole par motion d’ordre. La parole ne lui a pas été a accordée.
Début d’un chahut agrémenté par des coups de sifflets. Et c’est dans ces entrefaites qu’ils vont vider l’hémicycle pour l’esplanade du Palais du peuple. Dans leur déclaration, les députés nationaux membres du Front commun pour le Congo (FCC) estiment, « après avoir examiné la situation générale du pays, qu’elle est caractérisée par l’incapacité notoire du pouvoir en place de préserver l’intégrité nationale et d’assurer la sécurité des personnes et de leurs biens, tant dans la partie Est (Ituri, Nord-Kivu, Nord-Katanga, Kabambare (Maniema), Ango dans le Bas-Uélé) que dans la partie Ouest (Kwamouth dans le Maï-Ndombe, Batshongo dans le Kwango, Bagata dans le Kwilu, Madimba dans le Kongo Central, etc.) et plus grave, à Kinshasa, capitale et siège des institutions et une partie de la République entre les mains des forces étrangères ; conséquence d’une diplomatie irréfléchie. Violation flagrante, manifeste et récurrente des droits fondamentaux reconnus à tout être humain, à la presse, à l’opposition et à la Société civile, droits consacrés par la Constitution et les instruments juridiques internationaux dument ratifiés par la RDC…. ».
S’agissant du processus électoral, les députés FCC réaffirment leur position maintes fois exprimée de participer aux élections dans les délais constitutionnels à condition d’avoir une CENI consensuelle, comptant en son sein des délégués dument mandatés par l’opposition.
A ce jour, constatent-ils, « rien n’est fait et le pouvoir s’entête à organiser des élections avec un CENI monocolore ».
Pour toutes ces récriminations, « les députés nationaux membres du FCC décident de ne pas accompagner la dictature de M. Tshisekedi, ni le hold up électoral qu’il a déjà planifié et ne vont donc pas participer à l’examen d’un projet de loi déjà biaisé et corrompu aux conséquences dramatiques et incalculables sur l’avenir de la démocratie congolaise et de la République ».