La loi Tshiani ou de père et mère congolais s’est invitée au briefing presse organisé ce lundi par Patrick Muyaya, ministre de la Communication et médias. La presse voulait avoir la position du Gouvernement par rapport à cette loi qui divise qu’elle unit les Congolais. Mais aussi, obtenir les commentaires du ministre au regard des propos tenus par le Katumbiste Mwando Nsimba. Celui-ci s’est permis de dire qu’en cas de vote de cette loi par le parlement congolais, il y aura une énième sécession katangaise.
Muyaya a été plus que direct pour dire qu’on se regarde dans les yeux et qu’on sache ce que nous voulons. « Tshani est un Congolais qui a soulevé un débat. C’est une expression démocratique. Est-ce que pour avoir soulevé une telle question, il doit être mis en prison? Il faut observer ceux qui réagissent autour de cette question qui plaît à beaucoup. Il faut situer le sujet dans le cadre de la démocratie. Il faut reconnaître à Tshani le droit de s’exprimer. Est-ce que c’est par un discours ségrégationniste qu’il faut répondre à un discours discriminatoire? », Se demande-t-il.
A l’en croire, il faut accepter que les opinions s’expriment. Il fustige le fait que les gens parlent de manière délibérée, même si on veut coller cette prise de position à ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire ! « Le gouvernement n’est pas porteur de cette loi », précise-t-il, avant d’ajouter qu’il s’agit de l’initiative d’un individu.
« Je me réserve le droit de rappeler le point de vue du président de la République qui est connu. Comment voulez-vous que le gouvernement s’exprime sur un sujet qui montre que la Rdc est dans un processus de maturation ? Au moment venu, le gouvernement se prononcera. Il faut que les uns et les autres sachent dans quel contexte nous sommes. « Les Congolais sont fâchés de cette agression. Il y a un climat ambiant et il y a en qui pensent que c’est le meilleur moment pour alimenter telle question… », Constate-t-il.
Et de souligner : j’aurai voulu que Fridolin Cardinal Ambongo invite Tshiani et Mwando pour discuter avec eux. Ça serait aussi une bonne façon de calmer la situation. « Je vous exhorte à scruter toute la procédure à l’Assemblée nationale. Les choses ne sont pas aussi faciles. Ceux qui veulent faire une mauvaise campagne pour le gouvernement, n’ont pas le droit de lier le gouvernement à une initiative d’un individu », tranche-t-il.
Voilà qui pousse Muyaya à dire que c’est peut-être une occasion de vider cette question une fois pour toute! Nous n’avons aucun intérêt d’aller dans le sens où nous allons donner raison à ceux qui veulent la balkanisation du pays.
Patrick Muyaya est revenu à la charge pour se demander si avant la recrudescence du M23, on pouvait parler du discours de haine? Pourquoi on ne parle pas de la même manière de ce qui se passe à Kwamouth ? Faisons attention. Le Congo, c’est 100 millions d’habitants et il faut faire attention. On veut se victimiser et le gouvernement n’a rien à voir parce qu’il s’agit d’une liberté individuelle. L’exhortation du gouvernement, c’est de demander aux uns et aux autres, de comprendre qu’en démocratie, il y a des choses qui peuvent nous irriter, mais cela fait partie de la démocratie. Nous sommes dans une période d’apprentissage et de consolidation de la démocratie, dit-il.
JMNK