
Prenant la parole, le Ministre des Mines a informé le Conseil des mesures prises pour contrer l’exportation illégale des minerais du Nord-Kivu et du Sud-Kivu par le Rwanda et ses supplétifs du M23. Au nombre de ces mesures, il y a : (i) la déclaration de Rubaya et Nyabibwe comme sites miniers rouges ; (ii) l’exigence de la suspension de l’octroi des certificats CIRGL aux exportations rwandaises ; et, (iii) l’exigence de la saisie et la confiscation des minerais exportés à partir du Rwanda.
Ces actions entreprises visaient les objectifs suivants : Forcer la CIRGL à agir conformément à ses propres normes par un audit de toute la chaine d’approvisionnement du Rwanda qui devra remonter à la source des puits situés en République Démocratique du Congo ; Obtenir la suspension de l’octroi des certificats d’origine aux exportations en minerais du Rwanda en attendant les conclusions de l’audit ; Obliger le Rwanda à ouvrir sa chaine d’approvisionnement à une surveillance internationale indépendante ; Mettre les importateurs et consommateurs finaux au niveau mondial dans l’incapacité juridique de s’approvisionner à partir du Rwanda.
Le Ministre des Mines a salué la série de réactions positives de différents acteurs internationaux à la suite des actions menées. C’est le cas d’une part, des sanctions du Département du Trésor américain prises le 20 février 2025 contre James Kabarebe, Ministre d’Etat du Rwanda chargé de l’intégration régionale et Lawrence Kanyuka, porte-parole du M23 ; et d’autre part, la décision du Conseil des Affaires Etrangères de l’Union Européenne, visant le réexamen du Protocole d’accord sur les minerais stratégiques signé avec le Gouvernement rwandais en février 2024.