MJ Ifoku préconise la réforme du système d’exercice des libertés publiques pour contrer la dérive de la République et… Wazalendo infiltrés par des rwandais

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Après la mort d’au moins 43 personnes à la suite des nouvelles manifestations anti Monusco, appelées mercredi 30 août 2023 dans la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, par les « Wazalendo »  sous la casquette de l’église MECIATH (la foi naturelle judaïque messianique vers les nations), Marie Josée Ifoku Mputa Mpunga, candidate déclarée à l’élection présidentielle de décembre 2023,  a appelé les autorités congolaises  à préconiser la réforme du système d’exercice des libertés publiques. Une nécessité particulièrement importante du fait que certains observateurs de la politique sécuritaire dans la région des grands lacs  voient l’ombre du Rwanda derrière cette tragédie soupçonnant Kagame de créer et infiltrer des Wazalendo pirates.

Tout en déplorant les pertes en vies humaines après  les manifestations de ce mercredi 30 aout 2023 à Goma, qui ont a occasionné la mort des 43 personnes  selon le communiqué du gouvernement, Marie Josée Ifoku a lancé   samedi, cet appel aux autorités : « Je demande aux autorités publiques de réformer le système d’exercice des libertés publiques, après la fusillade qui a causé la mort de 43 personnes dans l’Est de la RDC ».

Ce message vient  immédiatement après que le vendredi 1er septembre 2023 soit ouvert le procès des personnes accusées de ‘’participation à un mouvement insurrectionnel’’ contre la mission des Nations Unies en RDC au tribunal militaire de garnison de Goma.

« Il nous faut des règles claires, appropriées et conformes à la déclaration universelle des droits de l’homme sur la sécurisation et l’encadrement des manifestations publiques, même lorsque celles-ci ne sont pas autorisées où se déroulent dans un état de siège », a-t-elle dit, avant d’ajouter : « la vie est sacrée pour accepter de la perdre pour n’importe quoi ou de n’importe quelle manière, souvent si légèrement et dans l’indifférence absolue ».

Étant donné que les Wazalendo, sont ces jeunes  qui se constituent  en groupe d’autodéfense se réunissant  dans presque chaque localité du Nord-Kivu depuis la résurgence du pseudo- rébellion du M23 en janvier 2022, il est logiquement  incompréhensible qu’ils soient “attaqués et réprimés par les FARDC”, comme l’annonce avec insistance la presse internationale et rwandaise.

Les ‘Wazalendo’ qui  signifie littéralement “patriotes” en Kiswahili, affirment  ne pas constituer des groupes  armés,   mais  seulement  « des groupes de jeunes patriotes qui se sont mis ensemble dans le but de défendre leurs milieux naturels contre l’agression rwandaise sous masque du M23». Raison pour laquelle ils affirment s’intriguer, du fait de voir que l’armée congolaise, les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), soient en train de les traquer et parfois les mettre en prison.

Ces jeunes affirment que même s’ils combattent, ils  ne constituent pas  “des groupes armés avec des buts politiques comme le seraient d’autres dans la région”, selon les assurances de Patrice Kubutanwa, analyste sociopolitique et juriste congolais. Et Jean-Marie Muzalendo, chef de groupe Wazalendo le  confirme, mais ne comprend pas les réactions des militaires et la répression contre eux.

Toutefois, lors de certaines manifestations précédentes, il y avait eu des arrestations par les FARDC de certains ‘Wazalendo’  qui détenaient  illégalement des armes, ce qu’avait confirmé en son temps Jean-Marie Muzalendo à la DW, en ces termes: “nous  combattons avec nos armes blanches comme vous le voyez ici, et les quelques armes de guerre que nous avons, nous les récupérons des mains des rebelles que nous parvenons à neutraliser. Si nous étions en collaboration avec les FARDC, nous aurions des armes sophistiquées et même des belles tenues. Mais regardez comment nous sommes habillés”. Mais, «même récupérées auprès de l’agresseur, est-il permis aux civiles de détenir des armes et de s’en servir?», telle est la question soulevée par des observateurs et qui nécessite réponse.

Les Wazalendo ont-ils une existence légale ?

Les fusillades de ce mercredi ont bouleversées le monde dit civilisé  ce qui fait que certains , même parmi les acteurs de la nouvelle société civile du Congo, s’en sont pris aux FARDC estimant que  “l’armée devrait être clémente envers ces jeunes qui, contre vents et marées, se battent pour défendre leurs entités” et redoute même désormais que “d’autres jeunes Wazalendo s’attaquent aux FARDC”, actes qui constituerait de la rébellion.

Se basant sur les prescris de la Constitution,  qui stipule que ” chaque congolais a le devoir de défendre sa patrie en cas d’agression extérieure”, ils estiment que c’est ce que les Wazalendo sont en train de faire.

Mais le fait que la Communauté internationale et le Rwanda enflamment les réseaux sociaux au point que certains responsables rwandais vont jusqu’à tweeter que “les FARDC ont tué des rwandais”, fait tiquer plus d’un observateur.

Bien avant ces fusillades, les Nations unies s’inquiétaient déjà sur les risques de la prolifération de ces Wazalendo.

“La multiplicité des groupes d’autodéfense constitués de citoyens armés, connus sous le nom de Wazalendo, qui affirment combattre le M23 pour défendre l’intégrité territoriale de la République démocratique du Congo, soulève d’autres problèmes de sécurité et pourrait contribuer à un nouveau cycle de violences, notamment des attaques motivées par des considérations ethniques et des représailles », s’est inquiété le diplomate onusien.

Conformément aux dispositions de l’article 129 de la Constitution, le parlement congolais a voté le 20 avril 2023, le projet de loi instituant la réserve armée de la défense en RDC. Dénommée « Réservistes », cette structure a pour mission de soutenir et ou d’appuyer les Forces Armées de la République Démocratique du Congo [FARDC]. Comme structure, « Réservistes » est composée des militaires de carrière retraités et des différents services de sécurité, des démobilisés du service militaire obligatoire, des démobilisés du service militaire contractuel, des volontaires civils ayant suivi une formation et un encadrement militaire ad hoc. Les Wazalendo ne sont donc pas des réservistes.

Le Projet d’Ordonnance-Loi instituant la réserve armée de la Défense est un texte qui définit aussi les conditions d’admission et de la perte de qualité de Réservistes, organise la structure et lui assigne des attributions, fixe la rémunération et détermine le régime disciplinaire et juridique.

Certains s’appuyent sur ce projet de loi pour justifier l’existence ‘legale’ de ces Wazalendo. Il sied de rappeler qu’à l’ adoption de cette loi, le député Claudel André Lubaya avait estimé que cette  loi allait l’encontre de la résolution  faisant interdiction d’enrôler les éléments des groupes armés dans l’armée régulière.

S’ayant montré diaboliquement génial dans l’ésotérisme ubwenge, l’art de la diversion par le ruse et le mensonge, certains observateurs pensent voir la main de Kagame derrière les évènements de ce 30 août à Goma, le soupçonnant d’infiltrer les Wazalendo dans le but de pousser la RDC à la faute pour crier à la menace d’extermination qui pèserait sur les rwandophone du Kivu et ternir l’image de la RDC et de son Commandant suprême Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, surtout que les FARDC  ont le vent en poupe depuis la levée de l’embargo militaire qui a pesé sur elles depuis le présumé massacre des étudiants à Lubumbashi. (Une tragédie fortement médiatisée mais que, plus de trois décennies après, et surtout plus d’un quart de siècle après la mort du Maréchal Mobutu, personne n’a été en mesure de prouver qu’il avait eu plus d’un mort à l’université de Lubumbashi…)

Et si s’il existait des Wazalendo créés par Kagame ?

La Marie de Goma avait déjà interdit ladite manifestation il y a une semaine. La veille, le mardi 29 août 2023, plusieurs militaires et policiers ont été déployés dans les coins chauds de la ville pour essayer de contenir des éventuelles manifestations. La population, avertie, est restée terrée à la maison bien que quelques curieux observaient de loin  l’évolution de la situation. Alors, “comment expliquer ce bilan si lourd”?

Le phénomène ‘autodéfense populaires remontent des années Laurent Désiré Kabila. Après que James Kabarebe ait orchestré la décapitation de l’armée congolaise (ex FAZ) dans ce qui est considéré comme le ‘camp de concentration pour les ex-FAZ à Kitona au Congo central en 1997-1998, Laurent Désiré Kabila avait créé des ‘Forces d’autodéfenses populaires’ (FAP) à travers tout le territoire national. Ce sont eux qui sont devenus les résistants patriotes  Mai Mai au Kivu. Pour flouer cette stratégie, discréditer la RDC à travers le monde, le Rwanda a créé des Mai Mai pirates qui sont devenus les centaines de groupes armés qui sèment mort et terreur actuellement dans l’est de la RDC.

C’est donc cette même stratégie qui serait mis en place pour discréditer les ‘vrais’ Wazalendo qui combattent réellement le M23.

Alors, comment séparer l’ivraie du blé particulièrement à cette période  où le Kivu est sous l’état de siège que le Rwanda voit d’un très mauvais œil ? Comme le suggère Marie Josée Ifoku, la réforme du système d’exercice des libertés publiques et la totale indépendance de la justice sont la voie idéale.

 Willy Makumi Motosia

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