Mon point de vue sur le débat du pour ou contre la peine de mort (Ghislain Bamuangayi Kalukuimbi)

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Sans entrer dans ce débat de pour ou contre la peine de mort, je relève seulement que :

1. La justice a été diagnostiquée par celui qui est le plus habilité du pays, au sommet de l’Etat, reconnaissant qu’elle est malade. Dans cette condition, la sanction infligée, n’importe laquelle, et même l’acquittement n’ont aucune garantie d’équité, de légalité, de respect des droits fondamentaux de l’homme;

2. ⁠La campagne de la levée du moratoire, par ailleurs illégal pour avoir suspendu l’exécution des décisions judiciaires et modifié de fait des lois, apparaît comme un aveu d’impuissance de l’ administration publique de faire peur aux délinquants et prévenir la délinquance par une justice juste et par un système carcéral performant qui remplit bien ses missions de rééducation, de sanction réelle et de correction des fautes.

3. ⁠On peut s’échapper de la prison congolaise ou en sortir quand on veut, et même y entrer pour bien se cacher. Le condamné à mort, qui voit sa mort en face dans deux jours, choisira de partir se trouver une bonne cachette ailleurs et revenir dans la société sous une autre identité. Ça se fait par manque de prisons de bonne et haute sécurité effective.

3. ⁠la vie est la valeur suprême et sacrée qu’on a pris l’habitude de laisser au gré de l’arbitraire et des irresponsables, qui pensent , dans une justice malade, politiser n’importe quoi ou se servir de celle-ci pour régler les comptes. Dans ce cas, c’est le juge et l’administration publique qui commettent impunément des assassinats.

4. ⁠Tous les autres moyens à la disposition du gouvernement pour identifier tous les traîtres, les voleurs et les espions pour les envoyer en justice. Ils sont nombreux sur qui pèse la clameur publique relativement à ces infractions et qui sont dans tous nos services sans que des efforts visibles ne soient déployés pour les arrêter de continuer à voler, à trahir et à nous espionner sous une fausse identité et nationalité congolaise. On les voit nous narguer avec leur richesse ostentatoire mal acquise. Une sélection discriminatoire des traîtres, des voleurs et des espions créera un sentiment général d’injustice et de faiblesse de l’Etat, qui s’attaque aux uns et incapables de le faire pour d’autres.

5. ⁠le gouvernement , en tolérant des personnes à la nationalité douteuse occuper des postes de souveraineté et d’exercer dans les services de sécurité, y compris ceux qui ont occupée dans le passé les plus hautes fonctions et bénéficient encore de nombreux avantages de l’Etat tout en gardant une fausse identité, ne montre pas la volonté politique réelle de mettre fin à ces fléaux et de décourager la trahison, l’espionnage et les détournements.

6. ⁠La solution extrême de tuer ceux qu’on prend par sélection intéressée, dans les conditions d’une justice et d’une administration publique malades, ne garantit pas l’Etat de droit, tout en favorisant le bon fonctionnement du système de prédation.

Nous devons donc commencer par créer les meilleurs conditions d’application des lois et d’exécution des peines.

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