Il ne fait l’ombre d’aucun doute. Chaque partie va désormais jouer sa partition en toute quiétude. Au mieux des intérêts vitaux et sociaux de la population. Car, le pacte est bel et bien scellé entre le Gouvernement, représenté par le Vice-Premier Ministre et Ministre de l’Economie Nationale, Daniel Mukoko Samba et de l’autre, une brochette de gros opérateurs économiques venus lundi 19 août, répondre de l’invitation leur adressée par le locataire de l’Economie Nationale.
La communication du jour était simple : certaines taxes seront bientôt supprimées suivie de la baisse des prix des produits de biens et services sur le marché. Car les deux parties doivent jouer au partenariat gagnant-gagnant. Des mesures drastiques qui visent neuf produits importés suivants qui gangrènent le social : la viande, la volaille, le poisson frais, le poisson salé, le lait en poudre, le riz, le maïs, l’huile végétale et le sucre.
Amélioration du pouvoir d’achat
Un Décret va bientôt être signé par la Première Ministre, Judith Suminwa pour supprimer les taxes redondantes concernant ces neuf (9) produits vitaux. C’est sous peu ; question de quelques jours. La Première Ministre va se charger de signer ce Décret pour supprimer les taxes superflues concernant ces neuf produits d’abord.
Et là, les deux parties se sont mis d’accord pour le bien-être des populations congolaises. Mukoko a annoncé à ses hôtes la série de ces mesures du Gouvernement afin de lever toutes les barrières, les taxes redondantes et les superflus économiques qui gangrènent la vie de citoyens congolais. L’invitation de Mukoko Samba valait donc la peine car il fallait procéder à des discussions directes entre le Gouvernement et les gros importateurs.
Le Ministre de l’Economie Nationale ne pouvait passer outre ces instructions reçues par le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, de voir les mesures quantitatives contre la vie chère s’exécuter en urgence prises en Conseil des ministres pour lesquelles Daniel Mukoko Samba a tôt fait de battre le rappel des troupes constituées de gros importateurs. Devant eux, des mots simples mais significatifs. « Cette démarche relève du souci et de la détermination du Président de la République, de voir le pouvoir d’achat de ses compatriotes s’améliorer. C’est pourquoi, il tient à l’application rapide de ces mesures », affirme Mukoko Samba qui porte ce projet, en sa qualité de président de la Commission Economique, Financière et Reconstruction (ECOFIRE.
Le ministre de l’Economie ne raconte pas sa vie. Mais, il parle de la suppression des taxes redondantes, tout en exhortant les gros importateurs à s’allier aux mesures prises par le Gouvernement à travers son Ministère. « Vous avez intérêt à prendre vos responsabilités, car plus vos clients achètent, plus vous allez accroître vos chiffres d’affaires », poursuit l’orateur. Et de renchérir : « Mon ministère et le Gouvernement que dirige Mme Judith Suminwa ont déjà pris leurs responsabilités en supprimant certaines taxes jugées illégales ou celles qui ne devraient pas exister, afin de soulager vos charges sur le plan de la parafiscalité ». La responsabilité incombe donc aux opérateurs économiques d’en faire autant et jouer leur partition.
En réponse aux préoccupations des importateurs sur la problématique du commerce transfrontalier, Daniel Mukoko affirme que ce dossier est en étude au niveau du Gouvernement pour voir comment y mettre fin. Estimant, par ailleurs que « c’est un problème qui est géré par les gouvernements provinciaux, mais avec les effets néfastes qui se répercutent sur l’économie nationale. Le Gouvernement central va s’y pencher afin de rassurer les opérateurs économiques locaux », préconise-t-il.
Des taxes pour des services non rendus
Parlant au nom de ses pairs, M. Ibrahim Assaoui, le patron de la société SOCIMEX et vice-président de la Fédération des Entreprises du Congo (FEC), a d’abord salué les efforts du Gouvernement central, mais surtout « le courage personnel du VPM Daniel Mukoko pour avoir pris la décision de supprimer certaines taxes qui sont à la base de la hausse des prix de certaines denrées en RDC. Et comme nous sommes venus le voir pour résoudre cet épineux problème, nous repartons d’ici satisfaits ».
Rappelant la liste de nombreuses taxes qui rendent la vie chère en RDC, notamment le péage à 0.65 $ US/km, le BIVAC/OCC à 2%, Ibrahim Assaoui, le patron de SOCIMEX a indiqué que la sommation de toutes ces taxes pèse énormément sur les épaules des opérateurs économiques. « Si le Gouvernement réussit à supprimer certaines taxes comme promis, une chose reste sûre : la population congolaise va souffler parce que les prix des produits ciblés vont réellement baisser. Car la sommation de toutes ces taxes pèse énormément sur les opérateurs économiques. Et comme nous sortons d’une réunion franche, d’une réflexion à haute voix, qui n’a requis ni la force, mais au cours de laquelle les échanges étaient francs, nous allons nous allier aux efforts du Gouvernement », a soutenu Ibrahim Assaoui.
Pour sa part, le représentant Beltexco a révélé que certaines structures de l’Etat « font payer des taxes pour des services qui ne sont même pas rendus et la multiplicité d’intervenants au port de Matadi ».
Ainsi, a-t-il lancé un appel au Gouvernement de redéfinir le rôle de chaque intervenant qui opère au principal port de la RDC. Les représentants des entreprises comme SOCIMEX, Groupe Ledya, BELTEXCO, AFRIFOOD, Mondiale FOOD, SOKIN, Nouveaux FOOD, Premium Food ont répondu à l’appel qui scelle un partenariat désormais gagnant-gagnant, le pacte étant scellé entre le Gouvernement représenté par le Ministre de l’Economie et les gros importateurs, tous membres de la FEC.
L’heure est maintenant à la partition. A chaque partie va donc jouer franc-jeu.
Willy Kilapi