La chefferie qui donna naissance à Goma, est un volcan permanent des guéguerres politiques, meurtres de succession royale, conflits fonciers et cohabitation difficile entre déplacés de guerre et autochtones.
Cette chefferie de Bukumu, devenue territoire de Nyiragongo, dans sa globalité, d’où durant la première guerre mondiale la force publique Congolaise avait libéré Kigali et Bujumbura en Mai et Juin 1916, n’a jamais connue de paix permanente !
Le territoire le plus touristique qui produit les meilleurs légumes de la région, avait inspiré le Domaine Agro Industriel Présidentiel de la N’sele(DAIPN) ,avec des radis, artichauts, betteraves, letus salade, choux de Bruxelles, choux rouges, pommes de terre, patates douces, fraises, épices variées… au pied des volcans Karisimbi, Mikeno, Visoke, Nyamulagira, Nyiragongo, est un champ de batailles épisodiques multiformes.
Des fosses communes sont disséminées ici est là, des assassinats ciblés à documenter, dans ces lieux où les collines des sables ont construit la ville de Goma, en abritant des drames humanitaires.
Aujourd’hui, dans ce territoire à moitié occupé clandestinement par le Rwanda et le M23, les rivalités politiques vont faire exploser ce volcan.
Pour bien diriger Goma il faut maitriser le Nyiragongo.
Les dernières élections législatives ont d’avantage divisé les familles que les fils d’une même lignée s’assassinent dans des tribunaux.
La politique ayant créé des intrus et des transfuges dans ce territoire, n’arrange pas la recherche de la paix là où en Mars 2013 le M23 s’était divisé durant une guerre fratricide qui avait fait fuir Bosco Ntaganda jusqu’à La Haye.
Régler politiquement les guéguerres législatives et coutumières du territoire de Nyiragongo, c’est à moitié libérer le Nord-Kivu d’une fragilité politique polysémique dont on a moins besoin.