« Programme de Désarmement, Démobilisation, Relèvement Communautaire et Stabilisation (P-DDRCS) : état d’avancement, défis et perspectives pour la paix et la stabilité », c’est le thème central d’un briefing presse qui a permis au ministre de la Communication et Médias, Porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya Katembwe de faire venir l’Abbé Jean-Bosco Bahala Okw’Ibale Lusheke, Coordonnateur National du Programme de Désarmement, Démobilisation, Relèvement Communautaire et Stabilisation (P-DDRCS), ce jeudi 21 mars en la salle de presse RTNC/3.
De l’avis de Patrick Muyaya, le P-DDRCS est un programme qui constitue la réponse à la problématique des groupes armés en Rdc. Dans son mot introductif, l’Abbé Jean-Bosco Bahala a indiqué qu’à sa nomination par le président de la République, il avait demandé à son équipe de mettre en place un programme qui puisse faire de l’ex-combattant l’acteur de développement dans sa propre communauté. C’est ainsi que dans son intervention, il a évoqué essentiellement les avancées et les buts d’un programme qui date de 2019 et qui répond à la problématique des groupes armés.
Parlant des buts du programme, l’Abbé Bahala a expliqué que ce programme été conçu comme un programme de stabilisation qui a regroupé tous les anciens programmes. “Le programme P-DDRCS est d’abord un programme de stabilisation, de paix, de cohésion sociale qui a regroupé tous les anciens programmes. Le Chef de l’État a voulu un programme national qui puisse s’occuper non seulement de la cohésion sociale, mais aussi de la transformation des conflits, du dialogue intercommunautaire (…) Il en a fait un programme qui s’occupe aussi de ramener l’autorité de l’État partout où elle manquait. Un programme chargé également des questions sécuritaires parce qu’il fait partie de ce qu’on a appelé la Réforme du secteur de sécurité”, a-t-il souligné.
Il a ajouté : “Ensuite, il y a la question économique. Ce programme a aussi pour but de faire en sorte que là d’où sont venus les groupes armés, le développement revienne pour qu’il puisse contribuer à la stabilisation. Ce programme s’occupe également du désarmement, du désengagement de ceux-là qui avaient porté les armes, de leur démobilisation réelle.”
Le Coordonnateur National du Programme de Désarmement, Démobilisation, Relèvement Communautaire et Stabilisation a en outre fait savoir qu’il existe des structures qui s’occupent de la sensibilisation, de la communication des actions du programme. Nous avons pu identifier les points majeurs et les projets qui pouvaient être mis en place. Lorsque nous sommes arrivés, nous avons trouvés quelques avancées.
Affirmant la volonté du P-DDRCS d’aller de l’avant, l’Abbé Jean-Bosco Bahala a souligné des avancées :
« Nous avons fait un état de lieu de ce qui existait. D’abord, on a mis en cohérence l’administration du programme, avons pris contact avec tous les groupes armés », dit-il. Et d’ajouter qu’à ce jour, il y a moins de 100 groupes armés. Actuellement, beaucoup de groupes armés sont demandeurs d’entrer dans le programme. Nous avons repris le contact avec tous les partenaires du secteur et nous avons pu remettre ceux qui attendaient la démobilisation. Pour le moment, beaucoup de groupes armés retissant acceptent d’entrer dans le programme de désarmement.
A la question de savoir si M. l’Abbé Bahala a la maitrise des rouages ; il explique que nous avons été nommés le 16 octobre 2023. Depuis que nous sommes arrivés, nous avons fait de grandes avancées. On a fait la cartographie des projets en cours, parce que nous voulions passer à l’opérationnalisation. Nous avons encouragé tous les projets qui étaient en cours. La confiance est revenue et nous passons en revue les projets relevant. Nous savons maintenant qui sont nos partenaires.
Notons que ce programme va s’occuper de tout le pays. Des antennes sont en train d’être mises en place dans d’autres provinces.
Le Quotidien