En session extraordinaire depuis le 29 janvier dernier, la chambre basse du Parlement s’apprête à épuiser les points inscrits à son ordre du jour. Sur les quatre points, trois ont déjà été épuisés à savoir, désignation et installation de bureau provisoire, la validation des pouvoirs, l’élaboration de projet de règlement intérieur. Seul le point relatif à l’élection et à l’installation du bureau définitif de l’Assemblée nationale n’a pas encore eu lieu.
Ainsi, après avoir validé les pouvoir des 45 députés nationaux déclarés élus par la Cour constitutionnelle aux termes des contentieux eléctoraux, la chambre basse du Parlement se prépare déjà à amorcer le processus de la mise en place de son bureau définitif qui sera précédé par la publication de son calendrier électoral. Entre-temps, les différents candidats aux sept postes à pourvoir au bureau de l’Assemblée nationale s’apprêtent à manifester leurs ambitions à les briguer.
L’enjeu majeur ici est le poste de speaker de cette chambre qui représente non seulement la première personnalité de l’Assemblée nationale, mais surtout la deuxième personnalité du pays après le Président de la République. Si le problème ne se pose pas pour le poste de 1er vice-président de l’Assemblée où l’on sait que cela reviendrait à l’UDPS, selon le quota de la chambre, avec la personne de l’honorable Augustin Kabuya, son Secrétaire général, par contre la personnalité qui doit occuper le poste de président de l’Assemblée nationale n’est jusque là connue.
Des candidatures pas de moindre sont déjà annoncées par ci- par là par les sociétaires de l’Union sacrée de la Nation, plate forme politique majoritaire à l’Assemblée nationale. C’est dans ce cadre que trois membres du directoire de l’Union sacrée de la nation affichent déjà leurs ambitions de se porter candidats pour occuper le fauteuil de la présidence de l’Assemblée nationale, ce, avant même que l’autorité morale, le Président de la République, Félix Tshisekedi ne puisse se prononcer quant à ce.
Vital Kamerhe, président national de l’Union pour la Nation Congolaise, Modeste Bahati, président national de l’Alliance des forces démocratiques du Congo et Christophe Mboso, président national de la Convention de la République et la démocratie. Le point commun de ces trois députés nationaux et personnalités est non seulement ils sont tous les chefs des partis et regroupements politiques, mais surtout ils ont déjà eu à diriger le Parlement.
Vital Kamerhe et Christophe Mboso ont été président de l’Assemblée nationale et Modeste Bahati Lukwebo le président du Sénat et bien avant la questure de l’Assemblée nationale sous la présidence de Vital Kamerhe. Ce qui fait croire à l’opinion que tous trois sont porteurs de l’expérience dans la gestion de de cette institution importante du pays.
Mais ce qui les différentie est la manière dont chacun a pu la gérer dans les situations normales ou de crise. C’est là où chaque électeur, député national peut se faire une idée sur chacun d’eux. Certes tous trois ne seront pas au finish candidats au perchoir de la chambre basse du Parlement lors du dépôt des candidatures. Car c’est le président de la République, Félix Tshisekedi en sa qualité d’Autorité morale de l’Union sacrée de la nation qui devra les départager en désignant un seul candidat à ce poste avant de demander le vote de élus nationaux. Un très bon choix ou un bon casting est aussi souhaité pour les autres membres du bureau de l’Assemblée nationale pour bien jouer ses missions constitutionnelle à savoir produire des lois et contrôler l’exécutif national.
Richard Shako Kanyengele