Des folles rumeurs ont circulé à Matadi, chef-lieu de la province du Kongo Central, jusqu’à atteindre Kinshasa, siège des institutions. Selon ces rumeurs qui se sont révélées non fondées, le port de Matadi, ce patrimoine dont dépendent des milliers des Matadiens et moteur de l’économie de la province serait vendu.
Voilà qui a provoqué la colère de la population. Cette raison était suffisante pour que le caucus des députés nationaux de la province du Kongo Central frappe à la porte de la ministre du Portefeuille, Adèle Kayinda pour plus de précisions.
En réalité, il s’est avéré qu’il s’agissait du contrat de concession entre le Gouvernement congolais et le groupe MSC pour la modernisation d’une partie du port de Matadi signé dernièrement. Et les élus du peuple ne pouvaient que venir à la source pour s’enquérir de la situation. Le port de Matadi a-t-il été vendu en connivence avec les élus du peuple ?
Le caucus des députés de cette province parcoure les institutions afin de récolte toute l’information utile à calmer la population, surtout qu’en cette période pré-électorale et de guerre, les fauteurs de troubles peuvent toujours profiter d’une étincelle, afin de semer l’insécurité au pays.
Le président du caucus des députés nationaux du Kongo Central est plus que clair lorsqu’il affirme devant le micro que le port de Matadi n’est pas vendu. « Le contrat entre l’Ex-Onatra et MSC, c’est un contrat de réhabilitation d’une partie du port de Matadi. Notre démarche consiste à récolter toutes les informations au sujet de toutes les rumeurs qui circulent au sein de la province. La population d’ores et déjà doit retenir, que c’était juste une spéculation. Le contrat est encore en processus. Donc, il n’est pas encore définitif », rassure-t-il.
Avec ce projet de 140 millions de dollars Us, les études ont déjà été entamées et l’avenir nous en dira long.
Soulignons qu’avant d’atterrir chez la Princesse Adèle Kayinda, le caucus des députés nationaux du Kongo Centra était chez le ministre des Transports, voies de communication et désenclavement, où le même message leur a été donné.
Autre préoccupation évoquée, la situation de toutes les entreprises évoluant dans le Kongo Central, entre autre la Cimenterie nationale, la Cimenterie de Lukala, la Sucrière de Kwilu-Gongo, etc. Le n°1 du Portefeuille a demandé aux Ne Kongo de s’investir pour que toutes ces entreprises subissent une restructuration profonde et cela, au bénéfice de la population du Kongo Central.
Jean-Marie Nkambua