
Dans une lettre ouverte adressée aux pouvoirs publics et aux leaders religieux, le Conseil Urbain de la Jeunesse de Bukavu met en lumière l’escalade de la criminalité qui touche la ville, conséquence directe du manque d’un cadre carcéral adéquat. Selon cette organisation, les atteintes à la vie humaine se multiplient, avec des cas de lynchage où des individus sont souvent victimes de violences extrêmes, allant jusqu’à des exécutions sommaires, le tout sans le moindre procès.
Le Conseil souligne avec gravité que dans de nombreux cas, il n’existe pas de preuves suffisantes pour établir la culpabilité des victimes. Pire encore, des personnes sont condamnées pour des infractions mineures, avec des punitions qui dépassent largement la gravité des actes commis.
L’impact de cette justice expéditive est particulièrement préoccupant pour les jeunes générations, note le Conseil. Les enfants, témoins de ces actes barbares, grandissent avec une vision déformée de la justice et une dévaluation de la vie humaine, avertissent-ils dans leur correspondance. Dans ce contexte, ils appellent à la mise en place d’un système judiciaire structuré pour protéger les innocents et restaurer un minimum de respect pour les droits fondamentaux.