Pour la note de conjoncture: Les politiques commerciales de Trump pourraient renforcer un climat d’incertitude qui risque d’exacerber les tensions géopolitiques

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Selon la note de conjoncture du 04 avril dernier, à l’échelle mondiale, la conjoncture économique est marquée par la décision du Président américain d’instaurer des nouveaux droits de douanes généralisés sur les produits importés aux Etats-Unis. D’après le Président Trump, cette décision vise à corriger les déséquilibres commerciaux enregistrés ces dernières années. Cependant, d’aucuns estiment que cela constitue une rupture majeure dans l’ordre commercial mondial et est de nature à remodeler profondément les échanges internationaux.

En outre, l’instauration d’une taxe minimale de 10 % sur tous les produits importés aux États-Unis, à laquelle s’ajoutent des droits de douane supplémentaires pays par pays en fonction de l’ampleur de leur excédent commercial, a induit le déclenchement des mesures de rétorsions et la montée des barrières commerciales.

Pour notre source, cette situation est de nature à engendrer des conséquences économiques plus importantes à l’échelle mondiale, notamment la hausse de l’inflation ainsi que le ralentissement de l’activité économique et du volume des échanges commerciaux.

Sinon, d’après les récentes prévisions de l’OCDE, la croissance mondiale serait de 3,1 % en 2025 contre 3,2 % l’année précédente. Les tensions inflationnistes devraient persister bien qu’en ralentissement, attestées par un taux d’inflation de 3,8 % en 2025 contre 5,4 % en 2024.

Par ailleurs, à l’annonce de cette décision, une réaction défavorable des marchés boursiers a été observée, avec des baisses notables pour les entreprises sensibles au commerce international. Il convient de relever également que ces politiques commerciales (protectionnistes) pourraient compromettre les accords commerciaux en vigueur, renforçant un climat d’incertitude qui risque exacerber les tensions géopolitiques et de fragiliser les alliances historiques.

Dans cet environnement d’incertitudes croissantes, le renforcement de la coopération internationale reste essentiel, afin d’éviter une fragmentation mondiale.

La croissance de la sous-branche « Télécommunication »

Selon les réalisations provisoires de la production à fin décembre 2024, la croissance du PIB réel se situe à 7,9 % contre 8,6 % en 2023. Cette croissance reste soutenue par le dynamisme des industries extractives, attestée par une hausse de 15,5 % de l’activité de la branche Extraction, après celle de 18,2 % en 2023.

S’agissant des activités du secteur non extractif, elles ont progressé de 3,2 % en 2024 contre 3,5 % l’année précédente, soutenues par « Transports et télécommunication », « Industries manufacturières » et « Commerce », lesquelles se sont améliorées de 6,5 %, 2,6 % et 2,4 % dans le même ordre.

La croissance de la branche « Transports et télécommunications » est tirée par la sous-branche « Télécommunications », laquelle a enregistré une hausse de 9,9 % en 2024 contre 7,2 % en 2023. Cette évolution est attribuable essentiellement à l’accroissement de la consommation de l’internet et des paiements par téléphonie mobile, dopés par une multiplicité d’offres promotionnelles dans ce secteur.

Quant aux industries manufacturières, le maintien du dynamisme est porté par les activités des « Industries alimentaires, boissons et tabac », expliqué par l’effort consenti dans la mise en oeuvre de la zone économique spéciale de Maluku.

Repli de l’optimisme des opinions des chefs d’entreprise

Les résultats du Baromètre de conjoncture renseignent un repli de l’optimisme des opinions des chefs d’entreprise au mois de février 2025. En effet, le solde global brut enregistré au cours de la période indiquée a fléchi à +35,8 %, après s’être pointé à +36,1 % un mois auparavant. La dégradation de la situation sécuritaire et humanitaire dans la partie orientale du pays et de ses conséquences sur le reste des activités affectent globalement les opinions des entrepreneurs.

Ce constat, quant à l’évolution du solde global brut des opinions des chefs d’entreprise, est le reflet du fléchissement de l’activité observé dans les branches « Industrie Extractive » « Industrie manufacturière » et « Construction ».

Au cours du mois de mars 2025, les recettes ont été mobilisées en deçà de leurs prévisions

En ce qui concerne le marché des biens et services, soulignons qu’à la première semaine du mois d’avril 2025, le taux d’inflation hebdomadaire s’est établi 0,16 % contre 0,15 % la semaine précédente. En cumul annuel, l’inflation ralentit comparativement à la période correspondante de 2024, se chiffrant à 2,52 % contre 3,94 % en 2024.

En termes de contribution à l’indice global, la fonction « Produits alimentaires et boissons non alcoolisées » a enregistré la part la plus importante, soit 60,19 %, suivi de « Transports» et « Transport », soit 12,53% comme l’indique le tableau ci-dessous.

Au cours du mois de mars 2025, concernant les finances publiques, les recettes ont été mobilisées en deçà de leurs prévisions retenues dans le plan de trésorerie du secteur public.

Au même moment, la balance des opérations financières de l’Etat, au cours de la période sous revue, s’est soldée par un déficit mensuel de trésorerie de 1.049,5 milliards de CDF contre celui programmé de 141,5 milliards pour le mois. Ce gap de financement a été principalement couvert par les produits d’émission des titres publics.

Les recettes publiques ont atteint 1.897,5 milliards de CDF, représentant un taux de réalisation de 95,6 %, légèrement en-dessous des prévisions fixées à 1.985,3 milliards. Comparativement aux recettes de la période correspondante de 2024 chiffrée à 1.610,8 milliards, il s’est observé un accroissement de 17,8 %.

En termes de contribution, il y a lieu de souligner que les recettes tirées des impôts directs et indirects (DGI) ont totalisé 779,9 milliards de CDF contre une prévision de 678,4 milliards. Les recettes douanières et des accises (DGDA) se sont établies à 547,4 milliards contre une programmation de 693,0 milliards. S’agissant de la parafiscalité encadrée par la DGRAD, elle a ramené au Trésor public 570,2 milliards contre un montant prévisionnel de 496,8 milliards.

Les dépenses publiques ont été exécutées à hauteur de 2.947,0 milliards de CDF, en dépassement de 38,6 % du niveau programmé de 2.126,8 milliards, soit une progression de 78,1 % par rapport au mois de mars de l’année précédente.

Les dépenses courantes se sont chiffrées à 1.928,9 milliards de CDF, enregistrant ainsi un dépassement de 21,9 % par rapport à la programmation mensuelle. Ce dépassement est localisé principalement au niveau des rubriques suivantes : salaires des agents et fonctionnaires de l’État et subventions.

De même, les dépenses en capital ont été exécutées au-delà de leurs prévisions. En effet, prévues à 110,0 milliards de CDF, elles ont été décaissées à hauteur de 149,0 milliards.

Par ailleurs, en cumul annuel, au 31 mars 2025, la situation financière de l’État s’est clôturée par un déficit de trésorerie de 1.749,7 milliards de CDF, résultant des recettes publiques de 5.721,1 milliards et des dépenses de 7.470,8 milliards.

L’once d’or en hausse de 3.114,8 USD

Le cours du pétrole, établi à 72,5 USD le baril, s’est pratiquement maintenu à son niveau du 27 mars 2025. Rapproché à la situation à fin décembre 2024, ce prix a enregistré une baisse de 2,6 %.

Le prix de la tonne du cuivre s’est fixé à 9.511,0 USD la tonne soit 2,6 % moins que le prix observé le 27 mars 2025. L’annonce d’un tarif douanier effectif par le Président Trump laisse entrevoir une baisse de la demande et par ricochet une baisse de prix. Le cumul au 02 avril fait état d’une hausse du prix de 8,2 %. Le cours de la tonne du cobalt, soit 26.578,0 USD, est demeuré à son niveau du 27 mars 2025 et a augmenté de 10,5 par rapport à fin décembre 2024.

Le prix de l’once d’or, soit 3.114,8 USD, a enregistré une hausse de 2,7 % par rapport au 27 mars 2025 eu égard principalement à la hausse de la demande en vue de se prémunir des conséquences des tensions commerciales créées par l’administration Trump et à l’augmentation des achats des banques centrales. En cumul annuel, il a connu une hausse de 18,1 %.

Le prix de la tonne du riz s’est établi à 292,5 USD affichant une baisse de 1,9 % par rapport au 27 mars 2025 à la suite notamment d’une augmentation significative de l’offre après que l’inde, premier exportateur mondial du riz ait décidé de lever les restrictions sur ses exportations. Rapproché au mois de décembre 2024, ce prix a baissé de 5,5 %.

Les prix du blé et du maïs, établis respectivement à 195,2 USD et 165,9 USD ont connu des hausses de 1,3 % et 1,1 % par rapport au 27 mars 2025. Ils ont été principalement impactés par la surtaxe de la Chine sur le produit agricole américain en riposte à la hausse des droits des douanes lui imposée par Trump. Comparativement à fin décembre 2024, ces prix ont baissé de 3,7 % et 1,7 %, dans l’ordre.

JMNK

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