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Ceux qui demandent au régime de Kinshasa de négocier avec le M23/Rwanda n’ont aucune idée sur les conditions posées par ce dernier.
Voici les revendications du M23/Rwanda.
1.Le gouvernement accepte de céder 43 % des postes de commandement militaire au Nord-Kivu et 39 % au Sud-Kivu uniquement à la communauté tutsie.
2.Le gouvernement accepte la création d’une nouvelle police des frontières, placée sous le commandement du M23 pour sa protection.
3.Le gouvernement accepte de décréter la partie Est du pays (Nord-Kivu, Sud-Kivu, Ituri, Maniema, Haut-Uele et Tanganyika) comme une zone sinistrée, bénéficiant d’un statut d’administration particulière, d’une autonomie fiscale et financière, ainsi que d’un concept sécuritaire spécial sous la gestion du M23.
4.Le gouvernement accepte que le M23 nomme les administrateurs de territoires, les maires des villes, leurs adjoints et les bourgmestres dans le Grand Nord ainsi que dans le Haut-Plateau.
5.Que les cadres du M23 intègrent les services de la Présidence, de la Primature, du Parlement et des cours et tribunaux.
6.Que le gouvernement accepte de reconnaître formellement les grades militaires et policiers du M23.
7.Que le gouvernement congolais coordonne le retour des réfugiés tutsis au Rwanda, en Ouganda, au Kenya et en Tanzanie.
Pour le gouvernement congolais, il n’est pas question de négocier avec le mouvement du 23 Mars. Le président Tshisekedi insite sur le fait de négocier directement avec le Rwanda, le commanditaire de ce mouvement terroriste. Au cours de la réunion du conseil de sécurité des Nations-Unies tenue en urgence sur la situation sécuritaire à l’Est de la République démocratique du Congo, tous les intervenants ont encouragé les parties au conflit de reprendre les pourparlers surtout de Luanda, qui seraient un début de solution à cette crise qui fragilise aussi la région des grands Lacs.
Mboshi