Les conditions carcérales sont de plus en plus décriées par certains défenseurs des droits humains. Ces derniers affirment que les prisons Congolaises sont plus que devenues des “mouroirs”.
Face à ce constat amère qui met en péril la vie des détenus, Joseph Kitangala Kabala, activiste de la société civile plaide pour la privatisation des maisons carcérales pour ainsi lutter efficacement contre les engorgements.
“Les conditions carcérales en République Démocratique du Congo sont médiocres. Pour moi aujourd’hui, la seule manière de désengorger ces prisons, c’est la privatisation des prisons comme aux États-Unis. Une fois que les prisons sont privatisées, gérées par les particuliers, nos prisons ne seront pas remplies de la manière dont elles sont remplies (…). Et tu remarqueras que la prison centrale de Makala, sur les 14 mille ou 15 mille, il y a plus de 13 mille détenus préventifs” dit-il.
Pour lui, les mesures de désengorgement prises par les autorités judiciaires (ndlr: libération de quelques prisonniers sans dossiers) ne vont pas résoudre les vrais problèmes.
Cet ancien détenu de la prison de Makala plaide aussi pour la construction des nouvelles maisons carcérales au standard international et de haute sécurité.
“Aucune prison congolaise n’est dans les règles du standard international. Quand vous entrez à la prison de Makala, il n’y a pas de pavillon des étrangers. Et puis, c’est une honte pour nous depuis 1960 à ces jours, nous n’avons construit aucune prison après 64 ans d’indépendance. Mais l’argent affecté au ministère de la justice fait quoi ?” s’interroge Joseph Kitangala Kabala.
Loup solitaire