
Pour la première fois depuis plus d’un an, Félix Tshisekedi et Paul Kagame, les présidents congolais et rwandais, se sont rencontrés à Doha. Placé sous la médiation de l’émir du Qatar, le face-à-face, qui s’est déroulé mardi 18 mars, avait pour objectif de tenter de trouver une solution à la crise sécuritaire dans l’est de la RDC. Mais à Kinshasa, l’entrevue peine à convaincre une partie de l’opposition.
Au lendemain de la rencontre entreFélix Tshisekedi etPaul Kagame à Doha, mardi 18 mars, une partie de l’opposition congolaise se montre pour le moins sceptique quant à l’opportunité de ce genre de face-à-face.
« Cette rencontre a surpris tout le monde », explique ainsi Prince Epenge, de la formation Lamuka de Martin Fayulu. « Quelle garantie avons-nous que ces réunions au Qatar ne vont pas déboucher sur une situation toujours aussi catastrophique ? », s’interroge le porte-parole de l’opposant.
« Ces sommets ne servent pas la paix »
Du côté de Moïse Katumbi, Olivier Kamitatu voit cette rencontre comme « une manœuvre qui relève du sauve-qui-peut d’un dirigeant qui veut à tout prix sauver son fauteuil ». Et le directeur de cabinet du numéro un d’Ensemble de mettre plutôt en avant la nécessité d’un dialogue congolais, position que partage également le PPRD de Joseph Kabila pour qui la solution au conflit ne viendra que du Congo et des Congolais.
« Il faut que toutes les armées étrangères quittent notre pays et que l’on entame un dialogue. Ces sommets ne servent pas la paix », estime ainsi Ferdinand Kambere, l’un des secrétaires permanents du parti de l’ex-président.
Et tous ces interlocuteurs de renvoyer à la démarche des religieux de la CENCO-ECC soutenue par plusieurs partis de l’opposition.
Avec notre correspondante à Kinshasa, Paulina Zidi