Le débat sur la révision ou changement de la Constitution gagne du terrain sur la scène politique congolaise. L’opposition reste divisée sur la question, hormis les radicaux, alors que le camp présidentiel continue de mobiliser et convaincre sa base pour obtenir un soutien populaire. Derrière cette influence, l’opposition radicale ne désarme pas, à l’instar de Delly Sessanga et son groupe qui ont opté pour la rue.
Le Sursaut National a tenu son meeting populaire samedi 14 décembre 2024 au terrain municipal de Masina à Kinshasa. Delly Sesanga, Alain Bolodjwa, Ados Ndombasi et consorts étaient en face d’une centaine des militants pour dire “non” au projet de changement de la constitution en République Démocratique du Congo. Une initiative du président de la République, Félix Tshisekedi annoncée à Lubumbashi, Kisangani…
Pour Sursaut National, le régime Tshisekedi ne peut plus rester dans son plan de rester au pouvoir par coup d’Etat, pour continuer à “piller le pays, dans l’impunité, la connivence d’intérêts et la jouissance”.
Aussi, dit le groupe de Delly Sessanga, le débat qui engage le pays aujourd’hui est celui de la fin du second et dernier mandat de M. Tshisekedi à la tête du pays ; l’accusant également de “chercher désespérément à le voiler, en le contournant derrière des élucubrations et des mensonges pour manipuler l’opinion et demeurer frauduleusement au pouvoir par coup d’Etat constitutionnel”.
Mutamba et l’opposition républicaine derrière l’initiative de Fatshi
Un samedi mouvementé dans le district de la Tshangu, où aux côtés des radicaux, l’opposition républicaine a également mobilisé ses militants. Constant Mutamba et sa formation politique “Nogec” ont organisé également un meeting au terrain Boudha le même samedi 14 décembre 2024.
« Nous soutenons les réformes constitutionnelles. Le président de la République a lancé le débat pour qu’une commission puisse réfléchir sur la question l’année prochaine : révision ou changement de la Constitution. En ce qui nous concerne, nous soutenons cette démarche », a déclaré Constant Mutamba.
Le chef de file de l’opposition républicaine a également rassuré la population, précisant que les réformes visent à améliorer le bien-être du peuple congolais et non à permettre au président Tshisekedi de rester au pouvoir indéfiniment.
« Ne vous laissez pas tromper. Certains membres de l’opposition sont en perte de vitesse et n’arrivent plus à mobiliser la population. Ils essaient de vous mentir en disant que le président Tshisekedi veut changer la Constitution pour s’éterniser au pouvoir. En réalité, il veut simplement corriger les failles de notre loi fondamentale », a-t-il ajouté.
Ils ont sonné le glas, en attendant le mot d’ordre de leaders de l’opposition radicale, dont Moise Katumbi, Martin Fayulu, Joseph Kabila et autres qui se sont mis d’accord pour des actions communes contre cette initiative de révision ou changement de la Constitution en République Démocratique du Congo.
Bernetel Makambo