Les incrédules avérés, les braillards fanatiques et autres troubadours politiques en ont eu pour leur compte. Eux qui croyaient à la réinvention de la roue. Ils ont mordu la poussière. Le sort scellé, la pièce jouée, la messe dite. Ainsi, ils n’ont qu’à choisir l’une des options: aller brailler dans le chômage ou répondre en choeur: “amen”. De deux, l’un car le choix est bien clair.
Comme le ticket tant attendu par les Congolais, composé essentiellement des roitelets du pays, ceux qui vont s’agglutiner, encore une fois, au bureau de l’Assemblée nationale, est finalement connu, leurs vessies peuvent enfin être dégagées au risque d’éclater.
En effet, à l’issue d’une sorte de cirque appellée “élection des membres du bureau définitif de l’Assemblée nationale et leur installation”, chacun sait désormais ce qui l’attend. Du président au questeur adjoint de la Chambre basse du Parlement, chacun va jouer sa partition dans la limite de ses attributions, dans son champ d’actions, sans empiéter les prérogatives des autres.
Ce sont donc ces roitelets que le pays attendait, plus de trois à cinq mois après les joutes électorales de décembre 2024. Curieusement, ce sont les mêmes têtes, les mêmes personnes choisies en haut lieu et dont les noms faisaient le tour du monde qui sont revenues. De quoi se demander à quoi aura servi ce blocage et cette élection pourtant monocolore ?
Pourtant, les Congolais espéraient voir un changement radical dans la composition de la nouvelle équipe. De nouvelles têtes. De nouveaux esprits. De nouveaux apports. Mais, rien de tel alors que le pays est pris en otage et vacille avec deux Premiers ministres. L’un expédiant les affaires courantes, donc encore en fonction pendant que l’autre attend d’être investie par l’équipe de roitelets désignés oh pardon, élus mercredi.
Ceci étant cela, l’autre tourne les pouces, à défaut de promener dans les allées de sa paroisse en tant que chrétienne pratiquant ou se consolant de recevoir quelques officiels avec sourires jaunes.
Pendant que le social du Congolais se dégringole de plus en plus et que l’Est brûle, il faut attendre encore de beaux jours pour voir l’investiture du Gouvernement de cette Dame qui voit le ciel tomber sur sa tête chaque jour qui passe. Elle doit encore ployer sous le coup de la patience car les roitelets doivent d’abord prendre “possession des lieux”, s’équiper en mobilier et en charroi automobile et enfin…être “pompés” et “bombardés” de leurs frais de fonctionnement. Une pratique déjà connue, déjà vécue et pas nouvelle !
Que voulez-vous ! La RDC renferme ses réalités qu’on a parfois du mal à définir au risque de perdre sa langue et ses dents.
Willy Kilapi