Lequotidien
Malgré ces défis sécuritaires qui pourraient conduire à l’adoption de politiques restrictives en matière de libre-circulation des personnes et des biens aux frontières, insiste Tshisekedi dans son discours de passation de témoin à la tête de la SADC, la facilitation de la circulation des citoyens dans la région demeure un enjeu de taille au cœur de notre programme d’intégration régionale.
En effet, la libre-circulation des personnes et des biens contribue largement à stimuler le tourisme intrarégional, à renforcer les échanges et interactions culturels, interpersonnels, sociaux et commerciaux de même que les investissements dans l’ensemble de notre région.
Sur ce volet, il est encourageant de constater que de plus en plus d’États-membres adoptent, bien qu’au plan bilatéral, des accords portant exemption de l’obligation de recourir à l’obtention de visas ; politiques que nous ne pouvons que féliciter, encourager mais aussi recommander au niveau multilatéral, pour ce qui relève de notre Communauté, tout en nous exhortant collectivement d’accélérer, chacun en ce qui nous concerne, le processus de ratification du protocole sur la facilitation de la circulation des personnes dans la région de la SADC.
À ce propos, dit-il, j’aimerais, au nom de la Communauté, féliciter le Botswana et la Namibie d’avoir ouvert la voie en permettant à leurs citoyens de franchir la frontière entre les deux pays sans pour autant avoir besoin d’être munis d’un passeport.
« Je ne pourrais en outre manquer de me réjouir de l’esprit de dialogue qui a toujours prévalu sur cette question, du climat de confiance qui règne entre les peuples de la région ainsi que de la lucidité qui éclaire toujours nos débats. Comment aurait-il pu en être autrement compte tenu de l’enjeu : faire de notre sous-continent, un lieu sûr, un espace sécurisé pour la circulation des biens et des personnes », se félicite-t-il.
Pour maintenir cet élan, Félix Tshisekedi encourage vivement nos forces de défense et de sécurité à continuer de travailler en synergie afin de combattre, démanteler et dissuader les réseaux criminels et terroristes qui abusent de cette liberté de mouvement à laquelle nous aspirons au sein de notre région.
Par ailleurs, l’objectif d’éradiquer la pauvreté par une intégration régionale plus poussée reste tributaire de la mise en œuvre des programmes et projets ayant un impact visible sur la vie de nos populations. Ces projets nécessitent des investissements importants et des ressources financières adéquates. À ce propos, je suis heureux que nous ayons pu identifier plus de 150 projets et programmes à impact majeur dans tous les secteurs et couvrant tous les États membres qui, une fois pleinement mis en œuvre, rendront notre région plus intégrée et plus prospère.
