Intervenant à l’occasion de la réunion du Conseil des ministres de la SADC, Elias M. Magosi, Secrétaire exécutif a indiqué que le développement des infrastructures en appui à l’intégration régionale demeure essentiel et le Secrétariat continue à faciliter l’interconnexion et les infrastructures intégrées dans le but de promouvoir le commerce intrarégional. « Je me dois d’insister ici que nous avons encore besoin des ressources considérables afin de mettre en œuvre les projets prioritaires identifiés dans notre Plan indicatif régional de développement stratégique (SADC RISDP 2020-2030) », note-t-il.
Et ce, tout en sachant que la Région de la SADC, à l’instar d’autres communautés économiques régionales (CER) à travers l’Afrique, fait face à un déficit persistant relatif au financement d’infrastructure. En ce qui concerne la SADC, elle accuse un déficit de financement des infrastructures compris entre 30 et 40 milliards d’USD par an, tandis que le budget de financement estimé pour les programmes de développement dans le RISDP 2020-2030 est supérieur à 50 milliards d’USD.
Ce scenario nous appelle à réexaminer à nouveau nos approches et stratégies de mobilisation des ressources ainsi qu’à explorer des moyens innovants en matière de financement de nos projets et programmes, y compris la mise en place des partenariats gagnant-gagnant avec le secteur privé. C’est dans ce contexte que le Secrétariat s’est attelé à accélérer l’opérationnalisation du Fonds de développement régional de la SADC, encore une fois avec l’appui de la banque africaine de développement (BAD), avec comme objectif premier de débloquer des ressources en vue de mettre en œuvre divers programmes de développement d’infrastructures dans la Région.