Sans Kabila, Fayulu, Matata, Katumbi, Matata, Sessanga, … Pas de saveur pour le gouvernement d’union nationale 

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Pour mette fin à la guerre menée par l’AFC/M23 dans la partie Est de la République Démocratique du Congo, le président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a ouvert plusieurs fronts, notamment militaire, diplomatique, médiatique, culturel…

Si les Forces Armées de la RDC continuent d’éviter toute sorte de carnage dans les parties occupées par l’ennemi, comme ce fût le cas à Goma, le gouvernement de la République par contre, compte sur le front diplomatique pour en finir avec cette agression, mettant en ligne de mire, la ministre des Affaires étrangères Thérèse Wagner.

Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement, lui, continue avec le Front médiatique, drainant derrière lui plusieurs professionnels des médias épris d’amour de la patrie. Ce, aux côtés de la ministre de la Culture qui, en sa manière, a lancé un front culturel. Le tout, renforcé par les sanctions de l’Union européenne contre des autorités du Rwanda et certains cadres de l’AFC/M23.

Un gouvernement sans l’opposition est-il nécessaire

Politiquement, Fatshi pense revoir l’équipe gouvernementale. Il faut un autre gouvernement capable de relever les défis de l’heure et de pacifier le pays. Ici, Félix Tshisekedi veut réunir tout le monde : “majorité, opposition, société civile, personnalités politiques dont quelques anciens candidats président de la République”.

Son conseiller spécial en matière de sécurité a lancé les consultations politiques en vue de la formation de ce gouvernement dit d’Union nationale. Une mission lui confiée par le Chef de l’État.

Depuis ce lancement, Eberande Kolongele n’a en face de lui que des acteurs politiques de la majorité présidentielle, déjà divisés à l’interne. Ils prennent déjà plaisir à se chamaillent sur les réseaux sociaux ou devant des journalistes.

Les grandes figures de l’opposition politique congolaise ne veulent pas rejoindre Félix Tshisekedi dans cette aventure. Martin Fayulu Madidi, Moïse Katumbi Chapwe, Joseph Kabila Kabange, Augustin Matata Ponyo, Delly Sessanga, personne parmi ces acteurs majeurs de l’opposition ne veut prendre part à ce gouvernement.

« Tshisekedi ne respecte pas les accords », pensent quelques caciques de l’opposition.

Avec ces absences déjà annoncées, hormis un bouleversement de la situation, le gouvernement d’union nationale n’aura pas de saveur. L’inclusivité ne sera pas également assurée, même-ci certains pensent au retour de Jean-Marc Kabund-A-Kabund.

En réalité, ça sera juste un retour à la maison après quelques périodes de turbulence. Mais, l’homme de Kingabwa, selon ses proches, n’a pas dans son agenda un tel événement.

Tshisekedi composera avec qui ? Quel est cet opposant qui acceptera de donner ce coup de pousse à Fatshi ? Même Seth Kikuni ne réfléchit pas dans ce sens. Mike Mukebay, Daniel Nsafu, Ados Ndombasi, eux également ne se voient pas en train de travailler aux côtés de Fatshi. Ce dernier doit alors bien fouiller, sinon, les consultations de son conseiller ne seront que coquilles vides.

Un dialogue avant le gouvernement d’union nationale

Les Evêques de l’Elise catholique continuent de travailler pour le pacte social, et d’autres pères de l’Eglise ont lancé une autre initiative allant dans ce sens. Qui, de ces confessions religieuses gagnera ce pari de la cohésion nationale ? Cette voie serait la meilleure avant de penser en la formation d’un gouvernement d’union nationale. La jurisprudence Kabila, avec les concertations nationales, qui ont donné à la République un premier ministre de trois (3) mois (Samy Badibanga), doivent interpeller la classe politique actuelle et le régime Tshisekedi. Il faut un dialogue du type de celui du Centre interdiocésain pour un atterrissage en douceur dans la crise de l’Est du pays.

Hélas, dans l’entourage du Chef de l’État, seul Vital Kamerhe pourrait avoir de telles idées, surtout lorsqu’il appelle tous ceux qui parlent au nom du Président de la République de ne pas « fâcher les autres en cette période de la cohésion nationale ».

Contrairement au Chef de l’UNC, Jean-Pierre Bemba Gombo s’attaque farouchement à son éternel rival, Joseph Kabila Kabange. Et lui seul connaît les motivations de ces meetings aux attaques personnelles.

Somme toute, les Congolais doivent se réunir et parler de l’avenir de leur pays, avant la formation d’un quelconque gouvernement, qui ne constitue qu’un forcing et une sorte de partage de gâteau sans résultat.

Bernetel Makambo

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