La récente décision de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) d’invalider la candidature de Déo Kasongo à l’élection des gouverneurs et vice-gouverneurs de la ville de Kinshasa a provoqué un véritable scandale. La raison avancée, à savoir un retard dans le dépôt de sa candidature, soulève des questionnements légitimes au sein de l’opinion publique.
Le cas de Daniel Bumba, dont la candidature aurait été déposée le même jour que celle de Kasongo selon des sources fiables, mais qui a été tolérée par la CENI, suscite des suspicions quant à un éventuel soutien tacite dont il bénéficierait de la part de l’institution et des instances influentes de l’UDPS. La question qui se pose est de savoir si Bumba est en passe d’être imposé à la tête de Kinshasa sans réelle compétition électorale.
Il est à noter que Déo Kasongo avait pris la précaution de se procurer la veille le jeton nécessaire pour le dépôt de sa candidature avec complément des dossiers le jour suivant, une démarche que Daniel Bumba n’a pas effectuée. Cette disparité de traitement entre les deux candidats soulève des interrogations légitimes quant à d’éventuelles irrégularités dans le processus de sélection.
La situation est d’autant plus troublante avec le cas de Vidye Tshimanga, un autre candidat potentiel pour le poste de gouverneur de Kinshasa, qui s’est vu refuser la possibilité de concourir en raison de prétendues difficultés liées à sa nationalité. Il est à souligner que Tshimanga avait été reconnu congolais par la CENI et la Cour constitutionnelle lors de ses candidatures précédentes, ce qui soulève des doutes sur la cohérence des décisions prises par l’institution électorale.
Ces événements laissent transparaître l’ombre d’une main noire, elles contribuent à la méfiance vis-à-vis de la CENI et discréditent le processus qu’il conduit! Faut-il croire qu’Augustin Kabuya et compagnie transforment la CENI en centre de nomination des leurs? Si la Cour Constitutionnelle ne remet pas chacun dans ces droits ce ne serait que la confirmation de la dérive dénoncée ci-haut et tâche d’huile pour le dernier mandat du président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Didier Mbongomingo