1. La Commission Africaine pour la Supervision des Élections (CASE) invite le peuple Congolais à se méfier du processus électoral aux allures policières qui se déroule dictatorialement en République Démocratique du Congo.
2. Le décor d’une architecture électorale hautement corrompu, pris en otage par le parti présidentiel et géré par un groupe d’agents aux ordres du régime politique en présence démontre que la RDC se dirige droit vers sa pire apocalypse démocratique.
3. Outre le positionnement autoritaire d’une administration électorale irrégulière, corrompue et épileptique, le régime congolais a planté des piliers d’une hécatombe électorale sur fond de contestation des résultats électoraux. Aucune autre CENI avant celle dirigée par M. Denis Kadima Kazadi n’a été contestée sur les trois phases du cycle électoral (période préélectorale, période électorale et période post-électorale).
L’administration électorale sous Denis Kadima n’observe et ne respecte ni les lois, ni les règlements ni les procédures obligatoires nécessaires à une tenue régulière d’un processus électoral. Les membres de la CENI se comportent comme des acteurs politiques surexcités, prêts à en découdre avec la population. Ils ne voient et n’écoutent rien et personne ; décident d’avancer à l’aveuglette attachés aux consignes d’un scrutin remporté d’avance par leur propre candidat.
4. Le cycle électoral de 2023 est une perte de temps, d’énergie et de ressources à un simulacre d’élections truquées en amont du processus. Si en 2018 les observateurs ont relevé des irrégularités dans l’alignement des scores électoraux en faveur de certains candidats, l’équipe Kadima entend carrément produire des dirigeants politiques présélectionnés dans les états-majors des partis politiques de la majorité présidentielle actuelle. C’est la raison qui a justifié la distribution des kits électoraux à des leaders du parti présidentiel qui ont servi à une fabrication artificielle d’électeurs dans les résidences et bureaux des partis politiques.
5. La CASE invite le Peuple Congolais à prendre acte du caractère illégal, illégitime et irrégulier du processus électoral en cours et à le boycotter en laissant voter les catégories des personnes concernées et bénéficiaires de la fraude électorale en cours. Il s’agit notamment des membres de la CENI et leurs familles et des acteurs politiques de la majorité présidentielle (Union Sacrée) et leurs familles.
6. Pour la CASE, le cycle électoral de 2023 a été braqué et confisqué au Souverain primaire par le régime de l’Union Sacrée, exposant la nation à une nouvelle crise de légitimité sans aucun espoir de recouvrer la VÉRITÉ DES URNES. Car, s’il est impossible de consulter LA VÉRITÉ DES CHIFFRES DU FICHIER ÉLECTORAL, il est illusoire de croire à une honnête publication des résultats des élections. Pour sortir la République Démocratique du Congo de cette deuxième crise de légitimité lui imposée par des personnes de très mauvaise foi, le Peuple Congolais doit ignorer la CENI, la Cour Constitutionnelle, le Parlement et le Gouvernement de l’Union Sacrée.
Fait aux États-Unis d’Amérique le 9 juin 2023
SIMARO M NGONGO
PRESIDENT
– Consultant et Observateur des élections
– Expert et Analyste des élection