
Le sucre est l’un des produits agricoles les plus échangés avec le soja, le café, le blé et le maïs. Dans le secteur, l’évolution des filières en Inde et au Brésil pèse sur les prix et sur la situation du marché.
En 2024/2025, le marché mondial du sucre pourrait enregistrer un déficit de 4,8 millions de tonnes après le surplus de 1,3 million de tonnes affiché durant la saison précédente. C’est ce qu’a annoncé l’Organisation internationale du sucre (ISO) dans sa dernière note parue au début du mois. Il s’agirait du plus important gap enregistré depuis 9 ans.
Selon le cartel, la consommation globale devrait atteindre un niveau record de 180,4 millions de tonnes alors que la production est attendue à 175,5 millions de tonnes, soit 5,8 millions de tonnes de moins que la saison précédente.
La baisse de la production mondiale est d’abord liée à la contreperformance anticipée en Inde. Dans le pays, second producteur après le Brésil, la filière table désormais sur une production de 26,4 millions de tonnes d’ici septembre prochain contre 32,2 millions de tonnes durant la saison 2023/2024 en raison de la baisse des rendements de la canne.
D’après les observateurs, l’annonce d’un déficit sur le marché devrait néanmoins avoir un impact limité sur les prix dans les prochains mois. Avec les perspectives d’amélioration de l’offre mondiale grâce aux conditions météorologiques favorables au Brésil, plus grand producteur de canne à sucre, la société australienne de conseil Green Pool pronostique déjà un retour à une phase de surplus dès la saison 2025/2026.
Espoir Olodo