La zone de santé de Miti-Murhesa située à 30 km au nord de Bukavu dans le territoire de Kabare, a enregistré ces trois dernières semaines 130 cas de maladie de variole de singe ou Monkeypox dont trois décès, tous des enfants de moins de cinq ans. Les autorités sanitaires locales et leurs partenaires se mobilisent pour contenir la propagation de cette épidémie.
Origine de l’épidémie et propagation rapide
Le premier cas de Monkeypox a été identifié à Kamituga, dans le territoire de Mwenga, avant de se propager à Miti-Murhesa, explique le Dr. Justin Bengheya, épidémiologiste à la division provinciale de la sante du Sud-Kivu. A l’en croire, l’épicentre de l’épidémie se situe principalement dans la partie nord de la zone, affectant particulièrement les axes Kavumu, Miti, et Mudaka.
“Le premier cas est venu de Kamitugaen territoire de Mwenga. Et c’est ce cas qui a été à la base de la propagation de cette maladie de variole de singe à Miti-Murhesa, dans le territoire de Kabare. L’épicentre de cette maladie se situe beaucoup plus dans la partie nord de la zone, axe Kavumu qui est plus touchée et l’axe Miti et Mudaka”, a déclaré le Dr Justin Bengheya.
Réponse des autorités sanitaires
Les enfants sont les plus touchés par cette maladie, ce qui suscite des interrogations sur l’hygiène et les conditions de vie dans la région. En collaboration avec les partenaires locaux, des mesures ont été prises pour renforcer la riposte, notamment la mise à disposition de médicaments gratuits pour le traitement des patients et l’installation de tentes pour accueillir les malades dans de meilleures conditions.
“Si les enfants aussi sont plus touchés je pense qu’il y a un problème d’hygiène. Avec nos partenaires, nous sommes en train de nous activer pour renforcer la riposte comme on l’a fait ailleurs. on venait de déployer un kit des médicaments pour permettre à déclare l’hôpital de la place de prendre en charge les malades gratuitement.
Nous avons commencé l’installation de tentes, pour essayer de désengorger cette unité d’isolement et que les malades soient soignés dans les conditions acceptables”, a-t-il ajouté.
Sensibilisation et prévention
Les autorités sanitaires mènent également des campagnes de sensibilisation pour informer la population sur les symptômes de la Monkeypox et les mesures de prévention à adopter. Il est important de consulter rapidement en cas de symptômes et de maintenir une bonne hygiène pour limiter la propagation de la maladie.
Face à l’urgence de la situation, les autorités sanitaires de la zone de santé de Miti-Murhesa restent vigilantes et mobilisées pour endiguer cette épidémie de variole de singe. La collaboration avec les partenaires locaux et la sensibilisation de la population sont des éléments clés pour mettre fin à la maladie et protéger la santé des habitants de la région.
Eugide Abalawi Ndabelnze