
Les tensions se sont intensifiées à Kalehe ce mercredi 9 avril 2025, alors que de nouveaux affrontements ont éclaté entre les forces Wazalendo et celles affiliées à l’AFC/M23. Les combats, signalés principalement autour de LEMERA et des sous-villages voisins, ont eu lieu dans le village de Kasheke, au sein du groupement de Mbinga Sud, une région déjà marquée par des violences incessantes. Ce regain de hostilités survient après le renforcement militaire de l’AFC/M23 observé la veille, en réponse aux combats qui s’étaient déroulés entre le 6 et le 7 avril. Au cours de cette période, les Wazalendo avaient fait des incursions audacieuses, parvenant jusqu’à la route nationale entre Bukavu et Goma, dans une tentative manifeste d’atteindre le centre de Kalehe.
La situation sur le terrain demeure préoccupante. Malgré des nuits paisibles rapportées par les organisations de défense des droits humains, la peur règne parmi les habitants, exacerbée par la présence militaire massive qui les entoure. Les mouvements de populations déplacées se sont considérablement intensifiés depuis le début de cette semaine. Les villageois de Tchofi, Bulengo, Kasheke, Irambo et Nyanbasha, qui avaient auparavant résisté et espéré un retour à la normalité, n’ont d’autre choix que de fuir une nouvelle fois vers les îlots d’Ihoka et Ishovu en raison de l’escalade des violences. Ce cycle tragique de déplacements rappelle les événements dévastateurs de février dernier, lorsque la ville de Bukavu et d’autres considérées comme stratégiques étaient tombées sous le contrôle des forces armées.
Les hostilités en cours laissent planer une incertitude alarmante. Bien qu’aucun bilan des affrontements récents ne soit encore disponible, des sources affirment que l’AFC/M23 cherche à repousser les Wazalendo en dehors des zones qu’ils ont récemment envahies. Les combats se sont temporairement tus en fin d’après-midi, mais l’inquiétude subsiste parmi les populations, qui restent sur le qui-vive, conscientes que la paix pourrait s’effondrer à tout moment. Le désir de sécurité est palpable, mais la réalité militaire rappelle à chacun que l’espoir est une lueur fragile en ces temps sombres.
Dans d’autres parties de la région, notamment sur l’axe Katana-Kabamba, une atmosphère précaire s’installe, marquée par la panique déclenchée par le passage des renforts de l’AFC/M23. Les conditions de vie des civils se détériorent davantage, alors que des attaques isolées, comme celle sur une opératrice économique au centre commercial de Katana, soulignent la violence omniprésente. Par ailleurs, des braquages et des crépitements d’armes à Chiduha dans le village de Kabushwa aggravent la situation, illustrant l’anarchie croissante qui menace quotidiennement les habitants. Alors que la lutte pour la survie se poursuit, la communauté internationale observe, espérant que des efforts soutenus pour rétablir la paix seront bientôt entrepris dans cette région en proie à la tourmente.