Lequotidien
Malgré la reprise des activités maritimes sur le splendide lac Kivu, la situation alimentaire à Bukavu devient de plus en plus préoccupante. Les denrées en provenance de Goma, une ville pourtant voisine, se raréfient sur les étals bukaviens, laissant les habitants dans l’incertitude quant à leur approvisionnement alimentaire. Cette pénurie, qui inquiète les consommateurs, trouve son origine dans une surtaxation alarmante qui pèse sur les commerçants.
Autrefois, les opérateurs économiques de Goma s’acquittaient d’une taxe de 2 500 francs congolais par colis pour acheminer leurs marchandises vers Bukavu. Aujourd’hui, cette somme a explosé, atteignant le double, voire même des tarifs exorbitants. Face à ce fardeau financier insupportable, les commerçants expriment leur désespoir et craignent une aggravation de la situation. “Nous ne pouvons plus supporter ces hausses insensées”, déclare un commerçant qui préfère rester anonyme, conscient des répercussions de ses paroles. “Nous plaidons pour une intervention urgente des autorités.”
La détérioration des conditions d’approvisionnement alimentaire non seulement menace la sécurité alimentaire des Bukaviens, mais elle pourrait également déstabiliser l’économie locale. En ce moment, la ville de Bukavu est à un tournant crucial. Les acteurs économiques et la population espèrent que les décisions appropriées seront prises pour restaurer la fluidité des échanges et alléger la pression fiscale sur les commerçants, ouvrant ainsi la voie à un approvisionnement en denrées alimentaires régulier et abordable.
La situation requiert une attention immédiate afin d’éviter une crise alimentaire plus profonde qui ne ferait qu’aggraver les enjeux socio-économiques de la région. Les yeux sont désormais tournés vers les autorités locales, qui se doivent de répondre aux revendications des commerçants et d’assurer le bien-être de toute la communauté.
