La surfacturation des fonds alloués à la construction des forages, en République Démocratique du Congo, a été révélée ce lundi à Kinshasa, par Muhindo Nzangi, ministre du Développement Rural, lors de son audition à la Cour de Cassation. Cela dans l’affaire opposant le ministère public aux prévenus Mike Kasenga et François Rubota.
« En tout cas, on ne peut pas continuer avec des chiffres aussi élevés. On ne peut pas continuer à exécuter un contrat qui est facturé 10 fois plus cher que la normale. On sait combien coûte un forage. On ne peut pas continuer à accepter d’exécuter un tel contrat. La facturation est dix fois plus chère que la normale », a déclaré Muhindo Nzangi au président de la Cour de Cassation, Ekombe Kalala, en réponse à la question des sommes allouées à l’exécution du contrat entre l’entreprise « Stever Construct » et la RDC, par le truchement de l’ancien ministre du Développement Rural François Rubota.
Cette révélation met en lumière les pratiques douteuses de gestion des fonds publics et soulève des questions sur la transparence et la responsabilité des acteurs impliqués dans ce projet.
La Cour de Cassation poursuit ses enquêtes pour faire toute la lumière sur cette affaire et déterminer les responsabilités de chacun.
Lors de l’audience de ce lundi 2 décembre 2024, l’Inspection Générale des Finances (IGF) a révélé qu’elle n’a jamais saisi le Procureur Général près la Cour de Cassation pour ouvrir le dossier judiciaire. Le Parquet Général a pris cette initiative de son propre chef et a sollicité, un mois plus tard, les éléments d’enquêtes administratives de l’IGF, qui accablent les concernés.
Les observateurs du procès dénoncent une instruction menée de manière à faire acquitter tout le monde. Ils parlent d’une parodie de justice, soulignant les manœuvres visant à dissimuler les faits et à protéger les responsables impliqués dans ce scandale de surfacturation.
Didier Mbongomingi