Une situation malsaine et meurtrière continue de faire moche aux filles et fils de la Tshopo. L’écroulement des maisons, noyade des biens reste une situation pleine d’angoisse que vit la population de ce coin du pays.
Plusieurs quartiers sont inondés par les eaux de la rivière Aruwimi, les habitants de Banalia centre, dans le chef-lieu du territoire portant le même nom, vivent dans la détresse qui ne dit pas son nom.
À la base, le débordement des eaux de la rivière Aruwimi, un de plus grands affluents du fleuve Congo, qui a inondé les quartiers Abangandongo, Sainte Elisabeth, Afilondo, une partie du quartier Bodia, a -t-on appris.
À en croire, à l’entrée de Banalia, au pont Abolokwa, en face de la paroisse Sainte Elisabeth, en plein centre du territoire, sur la RN4, les passagers sont contraints à la traverser par pirogue. Des camions ni des motos n’y parviennent plus. Le lit de la rivière Aruwimi a débordé ses eaux dépassant ses limites.
L’autre cause serait la pluie qui s’abat sans arrêt sur le territoire.
Pour Blaise Maindo, chef d’antenne de la CNDH, et membre de la société civile locale, cette situation va engendrer d’énormes problèmes dans un avenir très proche. Au-delà des conséquences fâcheuses liées aux maladies hydriques et à la perte de biens voire des maisons qui s’écroulent, il y aura la crise alimentaire, a-t-il fait savoir à la radio Okapi.
Cette catastrophe naturelle n’a pas épargné les élèves et/ou les écoliers. Ils accèdent difficilement à leurs établissements scolaires. C’est le cas des écoles maternelles des Dœurs Catholiques et l’Institut ITA. Par peur de se noyer, des élèves sont obligés de rester à la maison. Celà va de même pour les chrétiens et fidèles des églises qui sont sous l’eau dans le coin.
Ce dernier s’est exprimé en ces termes « C’est un constat amer. Ça fait plus de 5 jours qu’une bonne partie du chef-lieu de territoire de Banalia est déjà dans l’eau, et surtout le Quartier Abangandongo. Il y a plusieurs dégâts matériels. Des maisons s’écroulent. Aux abords de la rivière Aruwimi, la population est dans une situation catastrophique. Nous lançons un cri d’alarme aux autorités compétentes de se pencher sur la situation de Banalia, parce qu’il y a des conséquences comme la crise alimentaire qui peuvent surgir encore », a fait savoir Blaise Maindo, chef d’antenne de la CNDH.
D’après cet activiste de la société civile, des dizaines de villages du territoire de Banalia ne sont pas épargnés par cette catastrophe naturelle. Sur l’axe Mara et Panga (long de 120 km), l’inquiétude plane dans le chef de ses usagers. C’est l’exemple des villages Botadi et Bobende où les habitants n’ont que leurs yeux pour pleurer face à la montée des eaux. Les ponts ne sont plus visibles et les eaux pluviales ravagent la route.
Jean-Luc Lukanda Mutombo