Avant juillet 1973, il existait plusieurs droits fonciers congolais (zaïrois), les indigènes ou autochtones détenaient soit un livret de logeur, soit une fiche parcellaire, soit un quelconque permis ou titre d’occupation foncière. Seuls les blancs détenaient le certificat d’enregistrement et plus tard, vers les années 50, les immatriculés ou évolués ont eu accès à ce titre de propriété foncière (aujourd’hui concession foncière).
Cependant, dans sa posture de chercheur, ce disciple d’Emile Lamy, de Guy Malangreau et de R. Dekkers s’était vite intéressé à l’unification de ces droits disparates en parcourant le pays, tout en analysant les différents droits fonciers coutumiers et le droit belge et zaïrois appliqués et reconnus en RDC. De ces recherches, Il conçut un droit foncier zaïrois unifié. Tel a été le résultat qu’il présenta, en 1973, à Louvain, lors de la soutenance de sa thèse intitulée : “Le droit foncier zaïrois et son unification”. Aujourd’hui, avec la loi foncière, ce droit est réellement unifié, avec le certificat d’enregistrement comme seul titre de concession foncière et de propriété immobilière.
Vieux, le Pr. G. Kalambay est demeuré jeune. Chercheur hors pair, toujours en quête de nouvelles connaissances, à la critique scientifique et à l’étude comparée, il n’était d’aucun repos. Ce qui lui a valu le statut d’Expert intemporel ou omniprésent, car il était toujours présent dans les différents forums de réforme de droit congolais.
L’on ne pouvait parler du droit foncier, forestier, agricole, de construction, de l’environnement, de l’habitat, de l’urbanisme, de l’aménagement du territoire sans Kalambay ; raison pour laquelle le Doyen G. Bakandeja avait dénommé le droit foncier, le droit Kalambayien. Que de souvenirs pour cet éminent personnage et chercheur !
Paix à ton âme cher Papa et Professeur.
Me Dody Biokisa