Une Diplomatie de guerre comme planche de salut (André Alain Atundu)

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Depuis son avènement, le Président Tshisekedi a pratiqué, avec détermination et espoir, une Diplomatie de paix, avec la conviction de mettre fin, par ce biais, à la guerre par un accord global de coexistence pacifique avec le Rwanda.

Dans ce cadre, Il a eu à effectuer autant de déplacements que nécessaire pour rencontrer toutes les personnalités et toutes les personnes présentant un intérêt et intéressées dans la recherche d’une solution viable et durable à la crise déclenchée par le Rwanda, aujourd’hui exacerbée par la présence, en terre congolaise, des troupes rwandaises opérant sous les noms de code M23 et AFC pour berner l’opinion et surprendre la bonne foi des gens de bonne volonté.

De toute évidence, la Diplomatie de Paix a atteint un résultat nec plus ultra en l’occurrence au point que, depuis un certain temps, de plus en plus d’observateurs et de congolais avisés se demandent si le moment n’est pas venu de passer à la vitesse supérieure en actionnant à fonds toutes les machines de guerre.

S’il est vrai que la Diplomatie de Paix a pu obtenir des résultats remarquables comme la reconnaissance et la condamnation de l’agression du Congo par le Rwanda, dont, à dire d’experts de l’ONU, le nombre avoisine 4000 militaires, il est indéniable que la Diplomatie/n’a pas atteint une telle efficacité au point d’entrainer, de façon unanime, des sanctions dissuasives contre le Rwanda et contre tous ceux qui soutiennent le Président Kagame dans cette aventure immorale.

Par conséquent, l’efficacité des rencontres entre la partie congolaise et la partie rwandaise devrait, désormais passer, non seulement par la quête inlassable de soutiens en armes, en équipements et en données opérationnelles, mais aussi par une rétorsion contre tous les Etats qui encouragent le

Président Kagame dans cette guerre immonde, illégitime et sans fondement.

Pour une action efficace et crédible, la Diplomatie de guerre implique et exige des résultats opérationnels probants. Car, plus grande sera sur le Rwanda la pression sur le champ de bataille, plus le Président Kagame prendra en considération les propos du Président Tshisekedi.

De ce point de vue, ceux qui ont conseillé au Président Tshisekedi de recevoir la délégation polonaise, pour quelque motif que ce soit, ont commis une erreur stratégique et une faute professionnelle par manque de vision et de perspective, dès lorsqu’il est de notoriété que la Pologne a signé avec le Rwanda un accord bilatéral de défense et, bien plus grave, la Pologne a fourni au Rwanda un système de brouillage qui met en danger les paisibles passagers des vols réguliers au Congo.

La RDC ne peut banaliser cet acte de guerre caractérisé. Bien au contraire en représailles, la RDC aurait dû réduire le niveau de contact avec la Pologne au rang de Directeur d’Europe, sans possibilité de rencontrer ni la Ministre des Affaires Etrangères, ni évidemment le Président de la République.

Dans la foulée, l’Ambassadeur de la RDC à Varsovie devrait être rappelé jusqu’à ce que le Gouvernement polonais fasse amende honorable en dénonçant et en annulant cet accord abject.

La RDC n’a aucune raison plausible d’avaler de telle couleuvre sans réagir.

Pour Kinshasa, l’équation est simple : encouragement, tout soutien au Rwanda dans cette guerre annexionniste de prédation doit entraîner, ipso facto, une réponse ferme et vigoureuse pour acte de guerre.

La réception de la délégation polonaise par le Président Tshisekedi envoie à la population congolaise un signal inapproprié, à la fois ambigu et turbide. Or, le Gouvernement ne peut gagner une guerre contre le Rwanda sans l’adhésion et l’appui de la population congolaise.

Dans cet ordre d’idées, la diplomatie de guerre apparaît comme une planche de salut pour sortir la RDC et le Président de la République de la raillerie infamante des ennemis de la République et des fossoyeurs de la Nation congolaise.

Des actes de guerre de représailles sont la seule réponse crédible aux yeux de l’opinion congolaise pour espérer reconstruire l’unité et la cohésion autour des initiatives diplomatiques du Chef de l’Etat.

En clair, le Président Tshisekedi doit transformer son bâton de pèlerin en gourdin.

Car, c’est seulement lorsque le Président Kagame aura senti la senteur de nos aisselles, comme le dit vulgairement l’adage, qu’il sera pressé et forcé de revenir à des meilleurs sentiments pour éviter à son Peuple, à son Pays, et à Lui-même, des dommages traumatisants. Par conséquent, la nature et les objectifs des différentes rencontres, sous l’égide des organisations régionales ou de l’ONU, doivent fondamentalement évoluer et changer.

Au lieu de courir derrière la signature improbable d’un Accord de Paix aléatoire et foncièrement précaire à cause de la mauvaise foi manifeste de l’interlocuteur rwandais, le Président Tshisekedi aurait tout à gagner à parcourir désormais le monde à la recherche des moyens de guerre performants

et efficace, pour mener à bonne fin des opérations d’envergure destinées à chasser, du territoire congolais, des envahisseurs et des pilleurs dûment épinglés dans le rapport de l’ONU.

En tout état de cause, toutes les rencontres ultérieures avec les Dirigeants rwandais doivent être ravalées au rang de simples échanges de convenance entre Etat voisins.

Dans tous les cas de figure, il ne pourrait s’agir ni de pourparlers, ni de négociation en vue d’un Accord, étant donné que tout a déjà été consigné dans différents instruments juridiques en cours de validité.

Le léopard congolais doit s’ébrouer pour avertir qu’il est prêt à attaquer tout intrus introduit frauduleusement dans son territoire pour s’en prendre à ses biens et à sa famille.

Il est temps que la toge cède la place aux armes, comme le dit Victor Hugo, il est temps que le flot monte, assez de honte.

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