La feuille de route des réformes gouvernementales du climat des affaires a été validée vendredi 15 novembre dernier, après un long processus qui, lentement mais sûrement, approche le bout du tunnel. Cette feuille de route est subdivisée en 3 matrices principales, à savoir : la matrice des mesures urgentes : mesures urgentes et prioritaires à mettre en œuvre dans un délai d’une année au maximum ; la matrice des réformes à court-terme : réformes prioritaires à initier dans un délai d’une année au maximum; et la matrice des réformes à moyen et long-terme : réformes à initier dans un délai de plus d’une année. Après la validation de la présente Feuille de Route par le Comité de Pilotage, le processus va se poursuivre jusqu’à son adoption par le Conseil des Ministres. Dès lors, les différentes Matrices de réformes seront transformées en “assignations sur le climat des affaires” à la charge des Ministères Réformateurs.
Dans son mot de bienvenu, le Directeur général de l’ANAPI, le professeur Bruno Tshibangu Kabaji, a planté le décor, disant que c’est consécutivement aux instructions promulguées par le Président de la République à la deuxième réunion du Conseil des ministres du 21 juin 2024, ainsi que par rapport au programme du gouvernement de la République, que la réunion du Comité de pilotage du groupe thématique climat des affaires, partenariat public-privé, promotion des investissements et de l’emploi s’est tenue pour valider le projet de la feuille de route des réformes gouvernementales du climat des affaires.
Il a par la suite rappelé les tâches dévolues au comité : redéfinir le chronographe de la mise en œuvre de certaines réformes et actions contenues dans la feuille de route en fonction des nouvelles avancées, enrichir la feuille de réformes gouvernementales sur le climat des affaires et préalablement des actions à mettre en œuvre en vue de l’atteinte de résultats, identifier les différentes contraintes rencontrées dans la mise en œuvre de réformes et proposer des stratégies efficaces pouvant permettre la matérialisation effective, examiner les différentes plaintes formulées par le secteur privé, identifier les actions à assigner en priorité aux différents ministres réformateurs consécutivement à la recommandation du Président de la République, etc.
17 réformes proposées
Compte-tenu de l’évolution de la société et de nouveaux facteurs qui influencent le climat des affaires, quelques nouvelles réformes, dix-sept au total ont été proposées par les experts attitrés présents à la retraite de Mbuela Lodge, dans la Province du Kongo-Central, présidée par M. Guylain Nyembo, Vice-Premier ministre, ministre du Plan et de la Coordination de l’aide au développement du 12 au 17 août 2024, avec l’appui financier du Projet TRANSFORME de la Banque mondiale.
L’évaluation de la feuille de route des réformes gouvernementales sur le climat des affaires a fait ressortir un taux faible de réalisation globale de 21% pour les 3 Matrices des Réformes Gouvernementales du Climat des Affaires, très loin de l’ambition du Gouvernement de la République de faire de la République Démocratique du Congo une terre attractive pour les investissements.
Le VPM Guylain Nyembo pointe du doigt la faible appropriation institutionnelle des réformes ; Le faible Dialogue Public-Privé, Public-Public, Privé-Privé ; Le faible appui financier du Gouvernement dans la mise en œuvre des réformes identifiées ; Les conflits de compétence entre Ministères et services réformateurs qui non sans compromettre l’opérationnalisation de certaines réformes ; Les contraintes opérationnelles qui limitent le niveau de performance des réformes ; La faible appropriation et coordination institutionnelles des réformes ; La non-implantation des unités de suivi de mise en œuvre des réformes au sein des Ministères et Services Réformateurs, etc.
Il a terminé son allocution par annoncer que, consécutivement à ce premier volet de l’Instruction du Président de la République, le deuxième volet consistant en l’élaboration d’un Plan stratégique Pluriannuel du Climat des affaires, est déjà amorcé et va se poursuivre sans désemparer; l’objectif étant de déployer le maximum d’énergies, avec rationalité et pragmatisme, dans un esprit de solidarité entre les parties prenantes, pour enfin offrir aux investisseurs un environnement des affaires effectivement rassurant. L’Exécutif dont le Ministère du Plan et de la Coordination de l’Aide au Développement est le répondant dans ce secteur précis va tout mettre en œuvre pour faire aboutir ce processus avec succès et redorer l’image de notre pays.