Le Vice-premier Ministre, Ministre de la défense, Guy Kabombo Muadianvita séjourne à Kenge, chef-lieu de la province du Kwango.
Une mission qui intervient dans un contexte de résurgence de la violence causée par l’activisme des miliciens Mobondo qui s’affrontent avec les éléments des Forces Armées de la République démocratique du Congo (FARDC). À en croire des sources concordantes, les derniers affrontements ont fait plus de 50 morts dans le village de Kinsele (territoire de Kwamouth), au Mai-Ndombe.
Après le premier arrangement du conflit communautaire Teke et Yaka qui semble avoir échoué, le Conseil des ministres a analysé l’opportunité d’un dialogue inclusif proposé par la société civile.
Pour le patron de la défense nationale, il est urgent de défaire complètement la milice Mobondo dans les cinq provinces de la région du Bandundu.
Les échanges avec Guy Kabongo ont porté à la connaissance du Ministre, la persistance du phénomène Mobondo en dépit de l’accord de paix signé entre les autorités traditionnelles Teke et Yaka en avril dernier devant le chef de l’État. On note à cet effet, l’échec de cette démarche, au regard des incursions à répétition de la milice Mobondo à Kwamouth, Popokaba, Kenge, Bagata et dans la commune de Maluku à Kinshasa.
“Le premier dialogue n’a pas porté les fruits attendus parce que les exactions continuent. Le gouvernement est très conscient de la situation pour dire que le moment est venu pour que cette histoire puisse finir définitivement. On essaie d’appuyer, nous société civile, la démarche entreprise par le pouvoir, notamment par le VPM de la défense. Ce sont les vrais acteurs qui doivent être identifiés et prendre part à ce dialogue afin de tourner la page des Mobondo”, a déclaré Symphorien Kwengo, vice-président du cadre de concertation de la société civile du Kwango.
Et de poursuivre : “les miliciens sont très présents dans la province du Kwango. Ils sont en train d’opérer de plus en plus le long de la rivière Kwango. Ça fait deux incursions qu’on a notées les mois passés. Des voyageurs qui sont venus de Tembo, vers Ibandataku ont été menacés, les femmes violées “, a-t-il poursuivi.
Le même jour de l’arrivée du VPM au Kwango, les jeunes de cette province ont dans une déclaration rassuré au VPM de la Défense que le calme règne au Kwango.
« Disons et affirmons haut et fort que contrairement à ce qui se rapporte sur le plan sécuritaire au sujet du Kwango concernant la situation de Mobondo et d’insécurité par des gens qui utilisent certains opérateurs des réseaux sociaux et des médias, le calme règne sur toute l’étendue de la province du Kwango », a dit Patient Tatamene, président provincial intérimaire du parlement des jeunes.
D’après eux, s’il y a quelques cas isolés des Mobondo, cela se passe dans des parties proches du Kwango, appartenant à la commune de Maluku et à une partie de la province du Maï-Ndombe.
Signalons que c’est toute la région du Grand Bandundu qui est affectée par l’activisme des Mobondo depuis juin 2022.
Bernetel Makambo