Dans sa décision N°0365/ACTP/CAB/DG/D12/TM/2024, l’Autorité Congolaise de la Réglementation Pharmaceutique, ACOREP, avait pris la décision de fermer les établissements pharmaceutiques privés qui n’auraient pas respectés les exigences d’octroi des autorisations d’ouvertures et de fonctionnement
Cette décision a suscité une révolte au sein de l’Association des Propriétaires des pharmacies du Congo, (APROPHACO), qui a entamé depuis quelques mois des contacts avec différentes autorités du Pays pour solliciter gain de cause.
Le mercredi 13 Novembre 2024, une délégation de l’APROPHACO conduite par son Président Daniel Kabeya a été reçue par le Président de l’Assemblée Nationale, le Professeur Vital Kamerhe, qui a été alerté autour de cette question en rapport direct avec la population.
L’APROPHACO est venue solliciter auprès de l’autorité législative la revisitation de l’ordonnance-loi N°27 du 27/03/1952 sur l’hygiène publique, la loi N°91/018 du 30/03/1997 créant l’ordre des pharmaciens en RDC ainsi que la loi-cadre qui stipule que les établissements pharmaceutiques doivent être des propriétés personnelles d’un pharmacien ou d’un groupe des pharmaciens attitrés.
En exigence de l’application de cette loi qui ne cadre plus avec le contexte actuel, l’ACOREP exige à chaque tenancier d’une pharmacie d’embaucher trois cadres dont un Pharmacien titulaire, un Pharmacien Assistant et un Assistant en pharmacie tous recrutés sous la supervision et en conformité avec les conditions de prestation imposées par le Conseil National de l’Ordre des Pharmaciens exigeant un minimum de 600$ de salaire à chacun de trois personnes embauchées.
Ce qui porte les frais administratifs mensuels à 1800$ pour chaque établissement pendant que le capital moyen par établissement ne dépasse pas 10 000$.
D’autre part, l’APROPHACO a sollicité l’implication du Président de l’Assemblée Nationale pour que l’ACOREP retire cette décision afin de permettre à l’Autorité Provinciale de mettre en place un cadre de concertation entre les structures étatiques et les structures privées du secteur pharmaceutique.
Le Président de l’Assemblée Nationale, très préoccupé par cette situation qui risquerait de créer un chaos dans la desserte des médicaments avec une incidence néfaste sur la santé de la Population est intervenu immédiatement en appelant le Gouverneur de la ville de Kinshasa à suspendre cette décision pour examiner avec tous les acteurs impliqués les possibilités d’un assainissement progressif de ce secteur. Une satisfaction pour la délégation de l’APROPHACO qui s’est dite très satisfaite du Speaker de la chambre basse du parlement.