Le 20 décembre 2023, Félix Tshisekedi a été réélu pour un second mandat à la tête de la République démocratique du Congo (RDC), avec 73% des voix, selon les résultats provisoires de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Le 20 janvier , il a prêté serment devant la Cour constitutionnelle, en présence de plusieurs chefs d’État africains et de représentants de la communauté internationale. Dans son discours d’investiture du président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo le 20 janvier 2024 a été un moment crucial pour l’avenir de la République démocratique du Congo. Dans ce discours, le président a clairement indiqué son intention de rassembler le peuple congolais autour de valeurs communes telles que l’unité, la réconciliation et le progrès. Il a souligné la nécessité de renforcer les institutions du pays tout en insistant sur la lutte contre la corruption, un fléau qui entrave le développement socio-économique.
, il a réaffirmé sa volonté de poursuivre les réformes engagées lors de son premier quinquennat, notamment dans les domaines de la sécurité, de la diplomatie, de l’économie et de la gouvernance.
Parmi les priorités du président Tshisekedi, figure la lutte contre la corruption et le détournement des deniers publics, qui gangrènent le pays depuis des décennies et freinent son développement. Pour mener à bien cette mission, il s’appuie sur l’Inspection générale des finances (IGF), un organe de contrôle administratif et financier rattaché à la présidence de la République. À la tête de l’IGF, il a nommé en juillet 2020 Jules Alingete Key, un économiste et expert-comptable de renom, qui s’est révélé être son “arme fatale” contre les pratiques frauduleuses dans le secteur public.
Depuis sa nomination, Jules Alingete Key a mené plusieurs enquêtes et audits dans les institutions et entreprises publiques, mettant à jour des cas de mauvaise gestion, de surfacturation, de détournement, de corruption, de blanchiment d’argent et d’évasion fiscale. Il a également initié des actions judiciaires contre les auteurs présumés de ces infractions, quels que soient leur rang ou leur appartenance politique. Parmi les personnalités visées par l’IGF, on peut citer l’ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo, accusé de détournement de fonds destinés à l’indemnisation des victimes de la zaïrianisation, l’ancien ministre des Finances Henri Yav Mulang, soupçonné de fraude fiscale, ou encore l’ancien directeur général de la Société nationale d’électricité (SNEL), Jean-Bosco Kayombo, poursuivi pour détournement de plus de 200 millions de dollars.
Le travail de l’IGF a permis de récupérer des sommes importantes pour le Trésor public, contribuant ainsi à l’amélioration des recettes de l’État et à la réalisation des projets de développement. Selon Jules Alingete Key, l’IGF a mobilisé plus de 2 milliards de dollars en 2021, soit plus de 10% du budget national. L’IGF a également contribué à l’assainissement du climat des affaires, en facilitant la numérisation des procédures administratives et fiscales, en renforçant la transparence et la traçabilité des opérations financières, et en sensibilisant les acteurs publics et privés sur les méfaits de la corruption. La révision du contrat Chinois qui va permettre au Chef de l’État de désenclaver les territoires grâce fond d’une projet SICOMINES,qui devrait atteindre un montant global de 7 milliards de dollars américains.
Le travail de l’IGF a été salué par le président Tshisekedi, qui a déclaré lors de son discours sur l’état de la nation le 13 décembre 2023 : “Nous sommes le régime qui a mobilisé le plus des ressources financières notamment avec un budget de 16 milliards de dollars américains. Cela veut dire qu’on a réduit les détournements. Nous avons travaillé pour juguler ces pratiques de la corruption. L’IGF à qui j’ai donné un pouvoir régalien a fait un travail très appréciable”. Le travail de l’IGF a également été reconnu au niveau international, où il a valu à Jules Alingete Key plusieurs distinctions, dont le prix de l’ambassadeur de la paix décerné par l’Observatoire africain de la sanction positive et valeur de la paix (OASP) en février 2021.
Aujourd’hui, alors que Félix Tshisekedi entame son second mandat, il peut compter sur cet instrument de lutte contre la corruption et son chef Jules Alingete Key pour poursuivre son combat contre les antivaleurs et pour instaurer un État de droit et une bonne gouvernance en RDC. Il devra toutefois faire face à plusieurs défis, notamment le renforcement de l’indépendance et de l’efficacité de la justice, la consolidation de la paix et de la sécurité, la relance de la croissance économique et la réduction de la pauvreté.
DMK